L’ancien ministre Dominique Bussereau a annoncé au Journal du Dimanche qu’il se mettait «en congé de LR», regrettant notamment «des propos qui pourraient être ceux du FN».
«J’ai décidé de prendre de la distance avec la politique partisane», déclare ainsi Dominique Bussereau au JDD, assurant regretter que «après le séisme de 2017, les partis continuent à faire comme si de rien n’était».
Ancien soutien d’Alain Juppé, Dominique Busserau s’estime en décalage avec l’orientation prise par Les Républicains. «Aujourd'hui, je ne peux que constater que les propos tenus par certains porte-parole des Républicains pourraient être ceux du FN», détaille l’ancien ministre de l’Agriculture.
Regrettant le temps où le parti (alors appelé l’UMP) «était la CDU allemande : un mouvement rassemblant les différentes sensibilités de la droite et du centre», le président de l'Assemblée des départements de France estime qu'aujourd'hui, «Les Républicains sont devenus la CSU, sa branche conservatrice et droitière».
«Je ne vois plus d'amour de l'Europe»
Dominique Bussereau explique également son départ par des divergences de point de vue sur l’Europe : «je ne vois plus d'amour de l'Europe. En revanche, j'entends chez certains, comme (le vice-président de LR) Guillaume Peltier, des appels au nationalisme et à se refermer sur nous-mêmes».
À ses yeux, «la rupture est déjà faite à LR : il n’y a plus de volonté d’être ardemment européen».
Dominique Bussereau a cependant tenu à se démarquer de Xavier Bertrand, qui a également quitté le parti au mois de décembre, se disant prêt à mettre un terme à son «congé» lors des élections européennes, «en fonction du choix de ses candidats et des idées qu'ils porteront».
En attendant, le président du Conseil départemental de la Charente-Maritime et président de l'Assemblée des départements de France a annoncé qu’il ne souhaitait pas rejoindre un autre parti.