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Pour Jean-Marie Le Pen, changer le nom du FN serait «une trahison»

Aux yeux de Jean-Marie Le Pen, cette volonté de changer le nom du Front National est «inacceptable et suspect». [Thomas COEX / AFP]

Jean-Marie Le Pen a estimé, dans une interview accordée au Journal du Dimanche, que changer le nom du Front National, comme l’envisage sa fille Marine, serait «une trahison». 

À ses yeux, cette volonté de changer le nom du parti est «inacceptable et suspect». Dès lors, il demande «très fermement» aux adhérents du parti «de rejeter la réforme des statuts, ainsi que le changement du nom du Front national».

«Objectivement, c'est totalement absurde. Subjectivement, c'est une trahison de l'histoire du mouvement (...) C'est inexplicable et suspect», déclare l'ancien président du FN, aujourd'hui exclu du parti dont il reste cependant président d'honneur, comme vient de le confirmer la justice.

Lors du congrès des 10 et 11 mars, à Lille, qui veut acter la «refondation» du parti, les militants se prononceront à propos d'une réforme des statuts qui supprime le poste de président d'honneur, déjà validée fin janvier par la direction du FN. Ils voteront sur un nouveau nom, «dans la foulée» du congrès qui doit s'exprimer sur les modalités de ce vote, a indiqué Marine Le Pen.

«Bagarre de rue»

Si Jean-Marie Le Pen confirme, dans cette interview au JDD, sa présence à Lille à l’occasion du congrès, il ne sait «pas encore quelle forme prendra son intervention». Le parti a pour sa part d’ores et déjà annoncé qu’il lui interdirait l’accès, au motif qu’il n’est plus adhérent. 

Alors que sa fille avait déclaré qu’il «ferait n’importe quoi pour quelques minutes d’existence médiatique», Jean-Marie Le Pen a répondu qu’il a «existé avant elle». «Elle ne pourra rompre ses liens avec moi qu'en se suicidant ! C'est mon sang qui coule dans ses veines», affirme-t-il, interrogé sur la volonté de sa fille de rompre avec lui et de dédiaboliser le parti.

Si Jean-Marie Le Pen reconnait ne plus être en relation avec sa fille - «une tristesse, mais la vie politique en compte beaucoup» - il lui a toutefois écrit une lettre, publiée dans le JDD. Dans cette missive, il affirme que «l'heure est à une grande réconciliation nationale». Il y agite également la menace d'une «bagarre de rue entre (eux)» si jamais des cadres du FN lui interdisent l'accès au congrès de Lille.

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