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Levothyrox : ouverture d'une information judiciaire à Marseille

Une information judiciaire a été ouverte à Marseille dans le cadre du dossier du Levothyrox et des effets secondaires de la nouvelle formule de ce médicament pour les malades de la thyroïde [REMY GABALDA / AFP/Archives] Au total, au 30 novembre, quelque 17.000 patients, soit 0,75% des patients concernés, s'étaient plaints d'effets indésirables. [REMY GABALDA / AFP/Archives]

Une information judiciaire a été ouverte à Marseille dans le cadre du dossier du Levothyrox et des effets secondaires de la nouvelle formule de ce médicament pour les malades de la thyroïde.

Cette information judiciaire contre X a été ouverte le 2 mars pour tromperie aggravée, blessure involontaire et mise en danger d'autrui, a précisé Xavier Tarabeux, soulignant que 7000 plaintes avaient été enregistrées en France. Elle a été confiée à un juge du pôle de santé publique du TGI de Marseille, dont la compétence s'étend jusqu'à Lyon, siège français du laboratoire allemand Merck qui produit ce médicament.

Le procureur a souligné que cette nouvelle étape de l'enquête était la conséquence logique de l'enquête préliminaire ouverte le 15 septembre, mais qu'elle ne présageait en rien de l'issue du dossier.

17.000 patients concernés

Au total, au 30 novembre, quelque 17.000 patients, soit 0,75% des patients concernés, s'étaient plaints d'effets indésirables de la nouvelle formule de ce médicament arrivée sur le marché fin mars 2017, selon le rapport de pharmacovigilance remis à l'Agence du médicament (ANSM) le 30 janvier.

Ces effets indésirables -fatigue, maux de tête, insomnie, vertiges, douleurs articulaires et musculaires et chute de cheveux- sont identiques à ceux déjà vécus par certains patients avec l'ancienne formule de ce médicament, avait précisé ce même rapport. «Le nombre de signalements» de ces effets avec la nouvelle formule est cependant «inédit», avait cependant reconnu l'ANSM.

Selon le rapport rendu le 30 janvier, cette «fréquence de signalement (...) totalement inattendue» pourrait s'expliquer par «l'effet multiplicateur du portail de signalement (mis en ligne pour que les patients concernés fassent leur déclaration) et des réseaux sociaux».

Cette nouvelle formule avait été réclamée par l'ANSM à Merck en 2012, afin de rendre le produit plus stable dans le temps. Le changement ne portait pas sur le principe actif du médicament, mais sur d'autres substances, les excipients.

Sur le volet civil du dossier, engagé contre le laboratoire Merck après une action collective, le procès aura lieu le 1er octobre 2018, avait annoncé le tribunal d'instance de Lyon le 19 décembre.

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