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Universités : malgré la grogne, les examens auront lieu

Entrée du campus de Lille 2, jeudi 5 avril 2018 [Philippe HUGUEN / AFP] Entrée du campus de Lille 2, jeudi 5 avril 2018 [Philippe HUGUEN / AFP]

Édouard Philippe s'est voulu rassurant jeudi en affirmant que les examens dans les universités auraient «évidemment» lieu malgré les «violences» des derniers jours, alors qu'occupations et blocages de campus se poursuivent.

Trois universités sont actuellement bloquées par des étudiants protestant contre la loi sur les nouvelles modalités d'accès à la fac, qu'ils assimilent à de la «sélection»: Montpellier, Toulouse et Paris-VIII (à l'exception des IUT).

A la fac Paul-Valéry de Montpellier, une AG de quelque 3.000 étudiants a voté fin mars «un blocus illimité» jusqu'à «l'abrogation de la loi Vidal». À Toulouse, l'université Jean-Jaurès (Sciences humaines) est bloquée depuis plusieurs jours tandis que celle de Paris VIII l'est depuis mardi.

Des sites ont également suspendu leurs cours: à Paris, Tolbiac (Panthéon-Sorbonne, Paris-I) depuis dix jours et la faculté de lettres de Sorbonne-Université (Paris-IV) depuis mardi.

Le campus de Moulins de l'université de Lille, où sont inscrits environ 9.000 étudiants, était bloqué depuis jeudi matin par une centaine de protestataires.

Laëtitia, 20 ans, inscrite en droit, explique le blocage «car on est contre la sélection à l'université». Plusieurs étudiants regrettaient, eux, cette action: «un petit groupe de personnes décident pour tous», dénonce Thomas (prénom d'emprunt), en master 2.

Banderole déployée le 4 avril 2018, sur une barricade de tables et de chaises, par les étudiants de Tolbiac (Paris I) qui protestent contre la réforme de l'entrée à l'université   [CHRISTOPHE SIMON / AFP]
Banderole déployée le 4 avril 2018, sur une barricade de tables et de chaises, par les étudiants de Tolbiac (Paris I) qui protestent contre la réforme de l'entrée à l'université

À Bordeaux, Limoges, Tours, Nancy, Nice, Lyon-II et Dijon, des bâtiments ou des sites entiers ont été bloqués mercredi, ou des sites occupés (Nice et Dijon ont depuis été débloquées). Un «blocus illimité» d'une partie du campus de Tertre-Censive (Lettres, Sciences humaines) de l'université de Nantes a aussi été voté mardi en AG.

Or les examens approchent. Selon les facs, ils s'échelonnent de fin avril à fin mai. «Les examens doivent avoir lieu», a déclaré Edouard Philippe jeudi sur France Inter. Interrogé pour savoir s'ils se tiendraient dans les meilleures conditions, il a répondu «évidemment».

Moins catégorique, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a indiqué sur RTL que les examens auront lieu pour «la très grande majorité» des étudiants.

 

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