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Loiret : un avion de chasse perd des munitions au-dessus d’une entreprise

Le Mirage 2000D en question avait décollé de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey, où il devait également atterrir (Photo d'illustration). [Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP]

Le sous-traitant automobile Faurecia, à Nogent sur Vernisson (Loiret), a été surpris par un avion de chasse qui a perdu une réplique de bombe vers 15h30 ce mardi en passant au-dessus de l'usine

Bien qu’il s’agisse d’une «munition inerte» (qui sert notamment aux exercices) selon les termes militaires, et qu’elle ne présente donc pas de danger, l'objet a tout de même fait deux blessés en tombant.

«Deux avions de chasse de l'armée sont passés, on a entendu un gros boum», a expliqué à France Bleu Anthonin Bourgerette, magasinier dans une coopérative agricole en face de l'usine Faurecia. «La détonation a été relativement forte, elle a dépassé le bruit des deux avions qui passaient. On a vu arriver les pompiers et les gendarmes. Au départ, les gendarmes nous ont demandé de fermer le site, avant de nous dire que ce n'était pas la peine, qu'il n'y avait rien d'urgent.»

Le Mirage 2000D en question avait décollé de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey, où il devait également atterrir, révèle encore France Bleu.

La munition était censée être larguée sur le terrain d'entrainement de Suippes, près de Reims (Marne). Rapidement, de nombreux pompiers sont intervenus, redoutant l’explosion, avant d’apprendre que le risque était écarté. Plus de 150 employés de l’usine touchée ont été évacués et confinés.

Une enquête en cours

Les premiers éléments ont révélé que l'ogive, la tête avant de la bombe, s'était détachée pour des raisons encore inconnues. Une enquête va être confiée au BEAD-air (bureau enquêtes accidents défense), et le procureur du parquet militaire de Paris a également diligenté une enquête judiciaire, confiée à la gendarmerie de l'Air.

Le colonel Olivier Celo, porte-parole de l'armée de l'air, a expliqué que la munition inerte «simule des armements (qu'ils) empl(oient) en conditions réelles». «Elles ont les caractéristiques aérodynamiques de ce qu'on appelle des bombes mais ce n'en sont pas, ce sont des emports d'exercices. Il n'y a pas d'explosifs en leur sein.» Bien entendu, «cet élément n'était absolument pas prévu pour être largué à l'endroit en question (Nogent-sur-Vernisson, NDLR) mais bien sur le champ de tirs de Suippes, du côté de Reims», ajoute le colonel Olivier Celo, qui précise que ce type d'accident est «exceptionnel, très très rare».

Les deux blessés sont hors de danger et l’armée de l’air a présenté ses excuses aux victimes.

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