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Banlieues : toutes les annonces d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a réuni, ce mardi 22 mai, des acteurs de la politique de la Ville afin de dévoiler des initiatives pour améliorer la vie dans les quartiers défavorisés. L'occasion, aussi, de rappeler ce qui a été déjà été mis en place.

La parole du chef de l'Etat sur ce sujet était très attendue tant le dossier est sensible et les attentes élevées.

Emmanuel Macron s'est exprimé à l'occasion d'un grand discours prononcé à l'Elysée, juste après avoir réuni, pour la ­première fois, le Conseil présidentiel des villes, une assemblée de 25 personnalités dont le but est justement d’alimenter sa ­réflexion sur ce sujet.

La question était également de savoir quel sort allait être réservé au rapport Borloo, remis il y a un mois par l’ancien ministre de la Ville.

Car le président avait prévenu : il ne veut pas d’un «énième plan banlieue», une «stratégie aussi vieille que [lui]», a-t-il d'ailleurs martelé en préambule de ses annonces.

En lieu et place du mot «Plan», Emmanuel Macron a d'ailleurs indiqué vouloir s'engager avant tout sur une «philosophie et une méthode».

«UN PLAN DE LUTTE CONTRE LE TRAFIC DE DROGUE DANS LES CiTES»

Evoquant ce qui s’est passé lundi à Marseille, où des policiers ont été pris pour cible par des hommes encagoulés, Emmanuel Macron a assuré qu’il s’agit de trafics de drogue.

«On a perdu la bataille des trafics dans de nombreuses cités. Ils conduisent au pire des crimes», a-t-il insisté. En ce sens, «Pour juillet je veux qu’on ait finalisé un plan de lutte contre le trafic de drogue», a-t-il annoncé.

Le chef de l'Etat a aussi évoqué la mise en place de «l'expérimentation de la police de sécurité au quotidien» qui a débuté dans 30 quartiers.

«Coeur de quartier» : une opération de rénovation prévue pour juillet

«On va lancer au mois de juillet l’opération 'cœur de quartier'», a indiqué Emmanuel Macron.

Il s’agit de rénovation des quartiers sur le modèle de ce qui s’est fait dans certaines villes comme Toulouse.

L'enjeu de cette politique est notamment d'améliorer la qualité de vie dans les quartiers à travers 3 objectifs : l'amélioration de l'offre commerciale et des services de proximité, l'amélioration de la qualité du cadre de vie, et la dynamisation de la vie de quartier.

Stages de troisième : 30.000 offres pour les collégiens des quartiers en difficulté

Rappellant que pour les enfants des quartiers il est souvent très compliqué de trouver un stage, le chef de l'Etat a confirmé la «mise en place pour septembre d'une bourse des stages».

Le but : qu'Etat et entreprises privées puissent proposer «à partir de décembre» 30.000 offres de stage pour les élèves de troisième des quartiers en difficulté. 

Sur le volet éducation, Emmanuel Macron a également rappelé que l'école allait être rendue obligatoire dès 3 ans, et ce dès la rentrée 2019.

Une lutte contre les discriminations renforcée

Pour lutter contre les discriminations à l'embauche, le président de la République a également annoncé une généralisation du «testing à l'aveugle» au SBF 120, soit les 120 premières entreprises françaises, en trois ans.

Le président de la République a par ailleurs indiqué qu'il réunirait «en juillet l'ensemble des grandes entreprises françaises (SBF 120), les appelant à prendre leur part» dans la lutte contre le chômage qui affecte un jeune sur trois dans les quartiers défavorisés.

Etre «intraitable» sur la radicalisation

Evoquant la lutte contre la radicalisation, Emmanuel Macron a indiqué que le gouvernement et lui-même seraient  «intraitables sur la question de la radicalisation, sans stigmatiser une religion».

Tout en déplorant une augmentation des discours racistes et antisémites, qui sont «en train d'empirer» dans les quartiers, il a appelé à la «lutte» contre ce phénomène en regardant les choses en face».

En ce sens, le président de la République a assuré que les pouvoirs publics allaient «faire appliquer la loi sur les discours racistes».

Emmanuel Macron souhaite en outre que les préfets «échangent» avec les maires sur la présence dans leurs communes des personnes fichées pour radicalisation islamiste, identifiées comme les plus à risque, et recensées dans le fichier FSPRT.

un point d'étape de l'action gouvernementale tous les deux mois

Détaillant enfin sa méthode quant à l'action gouvernementale qu'il souhaite impulser, le chef de l'Etat a déclaré qu'«un plan avec rendez-vous dans trois ans, c’est fini, ça ne va pas assez vite».

Emmanuel Macron a donc souhaité que «l’ensemble du gouvernement [allait] être mobilisé pour faire avancer les engagements pris». En ce sens, «tous les deux mois un point d’étape sera fait».

Au premier rang des acteurs de cette «transformation» souhaité par le président : les villes. Puis, les associations : «Vingt projets seront annoncés dans les prochains jours». Beaucoup plus de moyens seront donnés à ces projets pour qu’ils se développent «partout», a-t-il conclu.

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