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Paris : les avocats s'inquiètent face à divers cas de violences policières au nouveau TGI

Les avocats font part de leur inquiétude et de leur indignation, face aux bavures policières. [© Capture d'écran / Facebook]

C'est une publicité dont se passerait bien le nouveau tribunal de grande instance (TGI) de Paris. Les avocats tirent la sonnette d'alarme, alors que plusieurs cas de violences policières ont été recensés ces dernières semaines.

Les avocats ne cachent pas leur inquiétude, alors que leurs clients reviennent du dépôt avec la gueule cassée, à peine quelques semaines après l'ouverture du nouveau TGI de Paris, aux Batignolles (17e). Il y a une semaine, un policier stagiaire était mis en examen, après s'être vanté auprès de ses collègues – vidéo à l'appui – d'avoir violemment contrôlé un détenu. Et cette semaine encore, une enquête vient d'être ouverte alors qu'un prévenu est apparu en comparution immédiate avec un oeil au beurre noir, et une large plaie à l'arcade sourcillière.

Face à tels agissements, les avocats de la Conférence du barreau de Paris ont annoncé lundi qu'ils avaient «saisi le président du TGI, Jean-Michel Hayat, ainsi que le procureur de la République, François Molins». «La Conférence du Barreau de Paris constate, ce jour, des actes de violences policières inadmissibles, commises au dépôt dans l’enceinte du tribunal de Paris, sur un prévenu jugé en comparution immédiate. Cette situation est intolérable», ont-ils ainsi communiqué.

Dans les couloirs du TGI, c'est l'indignation. Pour certains avocats, cette violence n'aurait jamais pu avoir lieu dans l'enceinte de l'ancien TGI, où les prévenus étaient pris en charge au dépôt par des gendarmes. Sauf que depuis le déménagement, la sécurité du palais de justice n'est plus assurée par des gendarmes mais par... des policiers. Au total, plus de 300 d'entre eux – soit l'équivalent de l'effectif d'un commissariat central – ont été mutés aux Batignolles, chargés de sécuriser le tribunal à la place des gendarmes.

«Le départ de la gendarmerie est logique : on aligne le fonctionnement du tribunal de grande instance de Paris sur celui des autres tribunaux de banlieue, comme Bobigny ou Créteil», avait à ce sujet relevé Nicolas Til, délégué syndical d’Unsa-Police à Paris, en novembre dernier, alors que ce changement hiérarchique était dévoilé.

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