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Une jeune femme battue par sa famille qui n'approuvait pas son petit ami

La victime s’est vue prescrire dix jours d’incapacité totale de travail[Christophe SIMON / AFP]

C'est le visage couvert d'ecchymoses et de blessures aux bras qu'elle est arrivée à l'hôpital. Une jeune femme de 21 ans a été enlevée et battue par des membres de sa famille, qui n'approuvaient pas sa relation amoureuse.

A l'origine de ce plan machiavélique, ses deux frères, des ingénieurs de 24 et 28 ans, ainsi que leurs parents. Les enquêteurs n'ont en effet aucun doute sur le fait que le compagnon de la jeune femme ne plaisait pas à ses proches. «Le clan familial (d'origine pakistanaise, ndlr) était contre cette union. Ce n’est pas lié à la religion, car le garçon qu’elle fréquentait était aussi musulman, mais il n’est pas de la même origine», confie au Parisien une source proche de l’affaire.

C'est pour cette raison que la victime aurait tenté de prendre ses distances avec sa famille, quittant le domicile situé à Bagneux dans les Hauts-de-Seine, croient savoir nos confrères. Durant un temps, elle serait allée vivre dans le salon esthétique où elle travaillait, avant que ses frères ne l'y retrouvent le week-end dernier. C'est leur mère qui leur aurait révélé l'endroit où elle se cachait.

Contrainte de les suivre dans une voiture, selon le récit qu'elle a livré aux enquêteurs, la victime a été conduite à une centaine de kilomètres de Paris, dans une zone boisée. L'endroit, qui pourrait se situer dans l'Aisne, à proximité de Laon, n'a pas encore été déterminé. Durant le trajet, elle a été violentée, et aurait notamment subi de nombreuses entailles au visage, causées par un cutter estiment les enquêteurs.

Un simulacre d'enterrement

Une fois sur place, un trou aurait été creusé, laissant penser à un simulacre d'enterrement. «Mais la jeune femme avait toujours son portable sur elle et a pu envoyer un message», explique au quotidien une source proche de l’affaire. Reconduite par ses frères en Ile-de-France, et déposée devant l'hôpital privé d'Antony, elle s'est vu ordonner par ces derniers de faire croire aux policiers que son petit ami l'avait agressée. Mais la nuit précédente, ce dernier s'était déjà rendu au commissariat, pour signaler la disparition inquiétante de sa compagne.

Le père et un frère de la jeune fille ont été interpellés à l'hôpital. Quant à la mère, qui n'était pas sur place, elle a été arrêtée dans la foulée. Le parquet de Bobigny a ouvert une information judiciaire et exigé leur placement en détention provisoire. Les parents ont été placés sous contrôle judiciaire, et leur fils incarcéré pour enlèvement, séquestration, et violences avec arme et en réunion. Le deuxième frère, d’abord introuvable, s’est présenté à la police ce mardi. Il a également été déféré au tribunal de Bobigny, précise le média. 

La victime s’est vue prescrire dix jours d’incapacité totale de travail.

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