Les deux loueurs de trottinettes électriques en libre-service à Paris, «Lime» et «Bird», sont confrontés aux agissements de quelques utilisateurs, qui n'hésitent pas à s'approprier ces deux-roues. Un phénomène grandissant auquel ils doivent faire face.
Implantés respectivement depuis juin et août, «Lime» et «Bird» pourraient souffrir à leur tour de la malveillance de ses utilisateurs – à l'image des vélos verts de GoBeeBike tombés après avoir souffert de trop importantes dégradations – mais pas pour les mêmes raisons.
Transport de trottinettes électriques (Bird) en trottinette électrique (Bird). Ça bippait de partout. On aurait pu penser à un vol, mais ces particuliers les ramenent probablement chez eux pour les recharger : https://t.co/JU2GshXPJb pic.twitter.com/M8IoMbxvZQ
— Paris en Voitures (@ParisEnVoiture) 29 août 2018
En effet, depuis quelques mois, les trottinettes électriques sont surtout la cible – «facile» il faut le dire – d'utilisateurs peu scrupuleux qui «privatisent» celles-ci pour leur usage propre, au détriment des autres usagers de l'application.
Pour faire simple, les trottinettes en libre-service, accrochées nulle part et seulement bloquées par un cadenas, sont dérobées (en dehors de toute location en cours) et sont laissées dans une cour, une impasse ou encore une rue privée... Un moyen détourné de la garder pour soi, afin de la reprendre dès le lendemain matin, sans avoir à en chercher une autre.
19h00 - L’espèce de malotru qui a privatisé une trottinette #Lime dans un hall d’immeuble protégé par un code au 7 rue des Prouvaires #Paris, a été évidement identifié par la course qu’il a cru terminer pour tenter se disculper #Lime pic.twitter.com/fOGEDQ2Gol
— Jean-François Guyot (@JFGuyot) 2 juillet 2018
Bien conscients du phénomène, qui touche d'ailleurs – dans une moindre mesure – tous les services de free-floating, les dirigeants des deux groupes assurent avoir trouvé des solutions à ce problème. Arthur-Louis Jacquier, le DG de Lime, explique par exemple à nos confrères de LCI qu'en cas de privatisation, une alarme est prévue pour sonner, et le compte de l'utilisateur peut être bloqué.
Par ailleurs, le groupe «Lime» a récemment annoncé qu'il cherchait des «juicers», c'est-à-dire des auto-entrepreneurs qui seraient chargés de collecter ses trottinettes électriques, afin de les recharger avant de les redéployer dans les rues de Paris. Pour en faire partie, un questionnaire est à remplir, là.
A celles et ceux qui adorent les trottinettes Lime en libre service à @Paris au point de se les « approprier » ... commandez en une au Père Noël mais par pitié, un peu de civisme ! @GroupeUDIMoDem @UDI_off #trottinette #Lime pic.twitter.com/fZOfOptVLc
— Eric HELARD (@EricHelard) 22 août 2018