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Loir-et-Cher : pour faire démarrer son car, le chauffeur avait fait souffler des élèves dans l'éthylotest

Mais d'après le témoignage des collégiens, le chauffeur aurait avoué avoir bu deux bières[STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Lundi, un ex-chauffeur de car scolaire a été condamné par le tribunal de police de Blois (Loir-et-Cher). Il avait demandé à deux élèves de souffler dans l'éthylotest antidémarrage du car pour pouvoir le mettre en marche. 

Le jour des faits, le 14 décembre dernier, Dominique, le chauffeur, remplaçait le conducteur habituel. C'est alors qu'il a demandé à un premier élève de souffler dans l'éthylotest. Ce dernier n'ayant pas soufflé assez longtemps pour déverrouiller le système, le chauffeur a finalement demandé au grand frère du garçon de s'en charger. 

«Je n'ai rien à me reprocher»

«C'était pour plaisanter», s'est défendu Dominique face au tribunal de police, comme le rapporte La Nouvelle République. «Le car était démarré. Ces deux frères sont les fils d'un gendarme, ce sont eux qui ont demandé à souffler, je n'ai rien à me reprocher», a-t-il ajouté, soutenant qu'il n'avait pas consommé d'alcool. 

Mais d'après le témoignage des collégiens, le chauffeur aurait avoué avoir bu deux bières. Et, si son taux d'alcoolémie était supérieur à 0,2 grammes par litre de sang, il aurait été incapable de faire démarrer le car. 

Les élèves ont également déclaré que le trajet entre Bracieux et Mont-près-Chambord était mouvementé, si bien qu'une collégienne lui a demandé de ralentir tandis que le smartphone d'un autre adolescent affichait la vitesse de 107 km/h. «C'est faux, je n'ai jamais dépassé les 90», a assuré le chauffeur. 

un trajet cauchemardesque

Et il ne s'est pas arrêté là : au cours du trajet, il aurait donné des coups de klaxon intempestifs, lâché son volant, et fait mine d'oublier un arrêt, pour divertir les collégiens, terrifiés. «Les enfants ont beaucoup d'imagination», a argué Dominique. «Alors il s'agit d'une hallucination collective car tous les enfants rapportent les mêmes faits», a rétorqué la présidente du tribunal. 

Ce sont les parents des élèves qui ont rapidement prévenu les autorités. Le conducteur, suspendu par son employé, a quant à lui donné sa démission, expliquant qu'il «ne gagnait pas assez». 

Il a écopé d'une amende de 250 euros pour avoir demandé à un tiers de souffler dans l'éthylotest, et d'une autre amende de 120 euros pour «conduite ne permettant pas de manœuvrer aisément». 

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