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Soupçons d'emplois fictifs : Marine Le Pen de nouveau convoquée par les juges

La présidente du Rassemblement national (ex-FN) Marine Le Pen a fait savoir vendredi qu'elle avait reçu une nouvelle convocation des juges financiers parisiens sur l'affaire des emplois fictifs de son parti au Parlement européen.

«Je vais leur répondre», a indiqué Marine Le Pen, en marge d'un déplacement à Châlons-en-Champagne (Marne). Elle n'a, cependant, pas préciser si elle se rendrait ou non à la convocation des magistrats, ni sous quelle forme elle comptait leur répondre. «Le pire est toujours sûr» avec les juges, a-t-elle ajouté.

Celle qui avait atteint le second tour de la dernière élection présidentielle a été mise en examen par les juges du pôle financier le 30 juin 2017. Elle n'avait alors pas voulu répondre aux juges Renaud Van Ruymbeke et Claire Thépaut, se contentant d'une déclaration.

La présidente du Rassemblement national (RN) a estimé vendredi que cette nouvelle convocation, dont elle n'a pas communiqué la date, est faite pour perturber la campagne des élections européennes, organisées en mai prochain.

Quand les juges ont saisi au RN 2 millions d'aide publique, dans le cadre de cette affaire, «ils ont dit à la face du monde qu'ils n'instruisaient pas à charge et à décharge mais exclusivement à charge», a-t-elle déploré. Les juges «considèrent avant même que l'instruction soit terminée que nous (sommes) coupables», a déclaré Marine Le Pen.

Un préjudice estimé à 7 millions d'euros

De leur côté, les juges d'instruction qui enquêtent sur l'affaire, dont le préjudice estimé par le Parlement européen est de 7 millions d'euros pour la période 2009-2017, ont justifié cette saisie de deux millions d'euros par l'endettement du parti.

Un ancien personnage-clé de l'organisation du FN au Parlement européen, Charles Van Houtte, a été mis en examen mercredi pour «complicité de détournements de fonds publics».

Outre le RN, sa présidente Marine Le Pen, son compagnon Louis Aliot et Nicolas Bay - dont le nom circule pour conduire la liste du parti aux élections européennes de 2019 - sont poursuivis pour «abus de confiance» ou «complicité d'abus de confiance», délits passibles de 3 ans de prison et de 375.000 euros d'amende.

Jusqu'à début juillet, quatorze autres mises en examen avaient déjà été ordonnées par la magistrate et son collègue Renaud Van Ruymbeke, cosaisis depuis décembre 2016 d'une information judiciaire ouverte pour «abus de confiance» et «escroquerie en bande organisée».

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