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Emmanuel Macron à bord du Charles de Gaulle

Le porte-avions Charles de Gaulle au large de Toulon. [CHRISTOPHE SIMON / POOL / AFP]

Emmanuel Macron endosse mercredi son uniforme de chef des armées en se posant sur le porte-avions Charles de Gaulle, tout juste rénové, à bord duquel il passera la nuit à la rencontre de l'équipage et des pilotes.

Le chef de l'État montera en milieu d'après-midi sur le seul porte-avions français au large de Toulon, son port d'attache. Le Charles de Gaulle est actuellement en phase d'entraînement après être sorti mi-septembre du chantier où il a bénéficié d'une véritable cure de jouvence durant 18 mois.

A son bord, Emmanuel Macron devrait aborder les questions de défense, comme celle de la construction d'un second porte-avions pour laquelle une décision est attendue en 2020. 

Il s'exprimera en outre quelques heures après l'annonce attendue des mesures pour tenter de calmer le mouvement de grogne sur le pouvoir d'achat et la hausse du prix des carburants.

C'est «à hauteur d'hommes» que se déroulera la visite d'une quinzaine d'heures, selon l'Élysée. Car Emmanuel Macron veut «passer du temps» à la rencontre de toutes les professions présentes sur le navire, «de l'amiral aux matelots» en passant par les pilotes de Rafale, les mécaniciens ou les cuisiniers, qui produisent notamment 2.000 baguettes par jour.

Un total de 1.650 personnes seront présentes mercredi sur le Charles de Gaulle, dont 17% de femmes, ce qui en fait le navire le plus féminisé de la Marine nationale. 

Emmanuel Macron a tenu à passer la nuit à bord - une première pour un président sur le Charles de Gaulle - afin «d'appréhender toutes les conditions de vie de l'équipage» sur un navire «en activité 24 heures sur 24», selon l'Élysée.

Accompagné de la ministre des Armées Florence Parly, il assistera notamment aux manoeuvres du groupe aérien embarqué, qui peut inclure jusqu'à 30 avions de combat Rafale, deux avions de guet Hawkeye et plusieurs hélicoptères.

«Rôle particulier»

Les travaux de rénovation ont permis de moderniser les conditions d'appontage, de remplacer le combustible de ses deux réacteurs nucléaires et de renouveler le système de radars pour faire du Charles de Gaulle un navire 2.0.

A l'issue de ce chantier d'un coût supérieur à un milliard d'euros, le porte-avions de 261 mètres de long entame une deuxième vie qui doit le mener jusqu'à son retrait du service actif, autour de 2038.

Depuis son entrée en service en 2001, il a déjà effectué plus de 23 tours du monde et a été déployé lors de ses dernières opérations en Méditerranée orientale pour lutter contre le groupe État islamique.

Sa prochaine mission doit le conduire début 2019 dans l'océan Indien, où il sera notamment accompagné de frégates de pays alliés.

«Un porte-avions joue un rôle particulier», en permettant «à la France d'avoir une capacité de projection en autonomie», a souligné Mme Parly, qui a annoncé le 23 octobre le lancement du programme de son successeur dont la phase d'étude doit durer 18 mois.

C'est l'un des dossiers sensibles que devra trancher Emmanuel Macron, qui a de nouveau plaidé ce week-end pour une défense européenne plus «autonome» vis-à-vis de l'allié américain, s'attirant une salve de tweets critiques de Donald Trump en retour.

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