Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a été évacué samedi de ses bureaux rue de Grenelle à Paris après une intrusion violente de «gilets jaunes» avec un engin de chantier dans la cour du ministère, a-t-il affirmé à l'AFP, confirmant une information du Parisien. Une enquête judiciaire a été ouverte.
«Il y avait des 'gilets jaunes', des gens habillés en noir (...) qui ont pris un engin de chantier qui était dans la rue, et qui ont défoncé la porte du ministère (...) et cassé deux voitures. Quand il y a eu l'intrusion on a fait évacuer les personnels», a affirmé Benjamin Griveaux.
L'intrusion s'est produite vers 16H15-16H30, a-t-il précisé.
Ce soir dans le bâtiment que nous partageons avec @BGriveaux.
Voilà sans doute la manière dont M. Drouet et ses indéfectibles soutiens comptaient « entrer à l’Elysée ».
Voilà le résultat des dérives verbales et des appels à l’insurrection. Honte aux pyromanes de la république. pic.twitter.com/tZFfboTfHO— Marc Fesneau (@MFesneau) 5 janvier 2019
Interrogé sur des informations faisant état de «tentatives d'intrusion» dans d'autres ministères, le cabinet de Benjamin Griveaux n'a pas confirmé.
«J'espère que les vidéos permettront d'identifier et de poursuivre les auteurs»
«Ce n'est pas moi qui suis visé, c'est la République», par «ceux qui souhaitent l'insurrection, renverser le gouvernement», mais «la République tient debout», a souligné le porte-parole auprès de l'AFP.
«C'est inacceptable et j'espère que les vidéos permettront d'identifier et de poursuivre les auteurs, et qu'ils seront très très durement condamnés. Ce qu'ils ont cassé aujourd'hui ce n'est pas mon ministère, ils ont cassé un bâtiment qui appartient aux Français. Ce n'est pas moi qui suis propriétaire de ma charge, ce sont les Français», a-t-il souligné.
Merci aux agents du ministère qui ont été d’un très grand calme et aux forces de l’ordre qui sont intervenues avec courage.
S’attaquer à un ministère, c’est s’attaquer à notre bien commun, la République.
Les auteurs de ces actes inqualifiables sont des ennemis de la démocratie.— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 5 janvier 2019
Les bureaux de M. Griveaux sont situés dans les lieux qui abritent également le ministère des Relations avec le Parlement, non loin de Matignon.
Paris a été samedi le théâtre d'une nouvelle journée de manifestation des «Gilets jaunes», émaillée de violences en province et à Paris, notamment près du Musée d'Orsay et boulevard Saint-Germain.