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Paris : à quoi servent les «barrages flottants» disposés sur la Seine ?

Ici, le barrage flottant de la Siaap est situé sous le pont du Garigliano, côté 16e. [© DR] Ici, le barrage flottant de la Siaap est situé sous le pont du Garigliano, côté 16e. [© DR]

Ils sont discrets mais pourtant bien présents. De redoutables pièges à déchets sont disposés sur la Seine, afin de retenir les détritus qui flottent à la surface du fleuve.

Une technique maintenant bien rodée qui consiste à placer un «barrage flottant» – le plus souvent au bord du quai de l'une ou l'autre rive de la Seine – dans un coin où le courant charrie massivement les déchets tombés dans la Seine, puis à attendre que le flux de l'eau fasse son effet et emprisonne naturellement tout ce qui n'est pas liquide. 

Ce dispositif posé à la surface de l'eau – d'une vingtaine de mètres d'envergure – a été imaginé par le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP), qui détient depuis plus de 25 ans la compétence de l'enlèvement de tous les détritus qui ondoient sur les eaux de ce fleuve (et des autres).

«L'intérêt de ces ouvrages est d'intercepter tout ce qui va être rejeté depuis les réseaux d'assainissement vers la Seine, et ce, tout particulièrement par temps de pluie», a expliqué Olivier Browne, le directeur des réseaux du SIAAP.

25 barrages installés en aval des déversoirs

Au total, environ 25 de ces barrages flottants – floqués aux couleurs du SIAAP – sont ainsi disséminés sur la Seine, à Paris et en petite couronne. Particulièrement efficaces pour intercepter «les cochonneries jetées par les habitants incivils dans la rue», ils emprisonnent notamment les canettes et les bouteilles vides, mais également du bois flottant et autres branches.

Chacun d'entre eux est installé en aval de ce que le SIAAP nomme les «déversoirs d'orage». «Nous avons équipé les plus gros d'entre eux», a fait savoir Olivier Browne, qui souligne qu'il en existe plus d'une centaine sur la Seine.

Ancrés grâce à un pylône enfoncé au fond du fleuve, ils possèdent un filet qui rassemble tous ces déchets, permettant ensuite une extraction facile. Ils sont ensuite vidés à l'aide de deux bateaux du SIAAP, «qui sillonnent et récupèrent régulièrement» les détritus ainsi pris au piège.

Pour Olivier Browne, les récents investissements publics et le travail de l'ensemble des acteurs locaux en charge de la collecte et des traitements de déchets ont joué un rôle central dans la dépollution de la Seine. «Il y a 20 ou 30 ans, la Seine comptait moins de 10 espèces de poissons, contre 33 aujourd'hui», a assuré le directeur des réseaux du SIAAP.

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