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François Hollande reconnaît sa «part de responsabilité» dans la crise des «gilets jaunes»

Depuis le début du mouvement, François Hollande est allé à la rencontre des «gilets jaunes» à plusieurs reprises[MARTIN OUELLET-DIOTTE / AFP]

Jeudi 31 janvier, lors d'un débat organisé en Belgique par le journal Le Soir, l'ancien président de la République François Hollande a fait son «mea minima culpa» : il a reconnu avoir une «part de responsabilité» dans la crise des «gilets jaunes». 

Pour le prédécesseur d'Emmanuel Macron, la colère des «gilets jaunes» ne date pas d'hier et était déjà perceptible à la fin de son quinquennat. «Comme acteur politique qui a exercé le pouvoir, j'ai ma part de responsabilité», a-t-il déclaré dans l'interview publiée ce samedi. 

L'ancien chef de l'État a, au passage, critiqué son successeur sur sa gestion de cette crise : «Si cette protestation largement soutenue par l'opinion publique avait obtenu une réponse plus tôt, les débordements auraient pu être évités, tout comme la répétition des manifestations», a-t-il estimé. Il a expliqué que, selon lui, cette grogne venait «d'une part, des décisions malencontreuses prises depuis l'été 2017 en matière d'impôts, d'autre part, d'un certain nombre de déclarations qui n'avaient pas toujours été bien comprises». 

Volonté d'être «utile»

François Hollande a toutefois condamné la violence qui émaille les manifestations : «Rien ne justifie la violence [...] Ce mouvement a traduit une volonté de prise de parole et des revendications, dont beaucoup traduisent un besoin de reconnaissance et de dignité pour lesquelles il faut maintenant trouver un débouché.»

Interrogé sur son avenir sur la scène politique, l'ex-locataire de l'Élysée a déclaré qu'il n'était pas «dans la perspective de revenir à la direction d'un parti ou de briguer une élection». «Mon seul souci c'est d'être utile», a-t-il conclu. 

Depuis le début du mouvement, François Hollande est allé à la rencontre des «gilets jaunes» à plusieurs reprises. Face aux manifestants, notamment le 29 novembre dernier en Ardèche, il avait défendu son bilan, rappelant avoir mis en place le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), mesure qui avait permis de baisser les charges des entreprises et de donner un coup de pouce au Smic. «Il faut continuer à prendre la parole et faire [en sorte] que ça puisse déboucher», avait-il lancé. 

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