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Nicolas Hulot menacé par Monsanto lorsqu'il était au gouvernement ?

Nicolas Hulot, ancien ministre de l'Ecologie, a quitté ses fonction en août 2018[Alain JOCARD / AFP]

Nicolas Hulot a-t-il été victime d'une campagne de discréditation pilotée par Monsanto, racheté par Bayer en 2018 ? L'ancien ministre de l'Ecologie a fait des révélations en ce sens au JDD, ce dimanche.

Nicolas Hulot s'est s'exprimé, dans les colonnes de l'hebdomadaire, sur l'ouverture du procès du céréalier Paul François -intoxiqué par un herbicide fabriqué par Monsanto- contre le géant de l'agro-chimie, le 6 février prochain. Mais l'ancien membre du gouvernement d'Edouard Philippe en a aussi profité pour faire une révélation.

«Quelques mois après que j'ai été nommé ministre, une personne de ma connaissance, haut placée dans une entreprise travaillant dans le domaine de l'environnement et qui pourra confirmer ce que je révèle ici, est venue me voir avec ce message menaçant : Monsanto avait demandé à une officine belge de s'occuper de ma réputation», a-t-il affirmé. 

Pour rappel, en février 2018, le magazine Ebdo avait dévoilé l'existence d'une plainte pour viol déposée en 2008 à l'encontre de Nicolas Hulot, avant qu'elle ne soit classée sans suite. Le média rapportait également une accusation de harcèlement sexuel formulée par une des ses anciennes collaboratrices. 

«La pire firme du monde»

Outre cette confession, l'ex-animateur de télévision a lourdement chargé ce qu'il considère comme «la pire firme du monde» et dont il dénonce l'impunité et l'influence. «Je ressens une profonde colère face à l'indulgence dont bénéficie Monsanto : toutes les portes lui sont ouvertes dans la plupart des institutions. Ce lobbying musclé est intense», a-t-il dénoncé. 

Et selon lui, «tous (les) agissements (de Monsanto) se font sous le regard de la plupart des décideurs mondiaux», a-t-il poursuivi, avant de déplorer : «Leur silence et leur indifférence valent presque complicité».

Contacté par le JDD Bayer Monsanto a démenti «formellement ces allégations très graves et diffamatoires».

La cour d'appel de Lyon devra statuer sur le cas de Paul François, le premier à avoir fait condamner Monsanto en 2012 avant que le jugement ne soit annulé en cassation, trois ans plus tard. 

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