Le président de la République, Emmanuel Macron, s’est exprimé à la télévision italienne, ce dimanche 3 mars. L’occasion de calmer les tensions diplomatiques franco-italiennes de ces dernières semaines et d'ouvrir sa campagne pour les Européennes.
Dans cet entretien accordé à l’émission «Che tempo che fa» diffusée sur la chaîne Rai Uno, le chef de l’Etat est revenu sur le mouvement des gilets jaunes, dont la mobilisation rythme l'actualité chaque weekend depuis le mois de novembre, en France. Il a admis des «erreurs» responsables «en partie» de la crise.
«Quand on va trop vite, qu'on est trop rapides ou trop caricaturaux, on fait des erreurs», a-t-il affirmé avant de déclarer : «Moi, j'en ai fait d'ailleurs par le passé, c'est une partie de l'explication à la crise».
"Sull'argomento Tav ci sono molte sensibilità. In modo particolare per quanto riguarda il tracciato e l'attaccamento alle valli.
Credo che le risolveremo nella concertazione e nella consultazione, quindi rispondendo alle domande poste." #Macron #CheTempoCheFa @fabfazio pic.twitter.com/h3m4oJG2SN— Che Tempo Che Fa (@chetempochefa) 4 mars 2019
Il y a quelques semaines, Paris avait rappelé l’ambassadeur de France à Rome pour dénoncer des déclarations outrancières et des ingérences de la part du Mouvement 5 Etoiles (M5S)- parti anti-système - et de la Ligue -extrême droite- dans la crise des gilets jaunes. Le vice-premier ministre Luigi di Maio (M5S) avait rencontré des manifestants français, le 5 février dernier, à Montargis (Loiret). Un rapprochement qui avait exaspéré le Quai d'Orsay.
Emmanuel Macron a donc souhaité apaiser les tensions et appeler à la réconciliation, en s'exprimant à la télévision italienne. Il a notamment annoncé que son homologue italien Sergio Mattarella viendrait célébrer le 2 mai à Amboise (centre de la France) les 500 ans de la mort de Léonard de Vinci.
Cette sortie médiatique fait suite à la publication d’une tribune signée par Emmanuel Macron dans plusieurs médias européens, ce mardi, dans laquelle il adressait un «message d'alerte sur une Europe en danger». Avec ces deux interventions, le président lance ainsi véritablement la campagne de sa majorité pour les élections européennes, organisées le 26 mai prochain.