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Le procès de Bernard Tapie s'est ouvert à Paris

Le procès de Bernard Tapie pour «escroquerie», dans l'affaire de l'abritrage qui lui avait attribué 403 millions d'euros en 2008 pour solder son vieux litige avec le Crédit Lyonnais et qui a été annulé pour «fraude», s'est ouvert lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Paris.

Affaibli par un cancer de l'estomac, le sulfureux homme d'affaires âgé de 76 ans, qui n'a fait aucune déclaration à son arrivée au tribunal, n'en est pas moins «déterminé» à démontrer qu'il n'a pas «volé le contribuable» et promet de rendre coup pour coup aux accusations d'«escroquerie» et de «détournement de fonds publics», qu'il conteste.

La première après-midi d'audience devrait être entièrement consacrée à des batailles procédurales, avec l'examen de recours déposés par la défense de Bernard Tapie et par d'autres parties. Cinq autres prévenus comparaissent aux côtés du patron du groupe de médias La Provence. Son ancien avocat Maurice Lantourne et l'un des trois arbitres ayant rendu la sentence frauduleuse, Pierre Estoup, qui avaient des «liens anciens et réguliers», sont également jugés pour «escroquerie».

Chronologie de l'affaire Tapie-Crédit Lyonnais depuis 1990  [Sabrina BLANCHARD, Thomas SAINT-CRICQ / AFP]
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Chronologie de l'affaire Tapie-Crédit Lyonnais depuis 1990

Le patron d'Orange Stéphane Richard, directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde à l'époque des faits, et les deux ex-dirigeants des entités chargées de gérer le passif du Crédit Lyonnais, Jean-François Rocchi et Bernard Scemama, sont eux renvoyés pour «complicité d'escroquerie».

Ils sont tous soupçonnés de «complicité de détournement de fonds publics», pour avoir organisé et permis un arbitrage qu'ils savaient favorable à l'homme d'affaires et ancien patron de l'Olympique de Marseille.

Pour les juges ayant ordonné le renvoi des six protagonistes en correctionnelle, Bernard Tapie et son avocat s'étaient assurés de la «partialité» de l'arbitre Pierre Estoup, qui aurait «marginalisé» les deux autres membres du tribunal arbitral, l'ex-grande voix du barreau Jean-Denis Bredin et l'ancien président du Conseil constitutionnel Pierre Mazeaud. Tous deux ont été cités comme témoins au procès par la défense de M. Estoup.

 

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