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Paris : 3.641 sans-abri recensés lors de la deuxième Nuit de la Solidarité

Lors de la deuxième Nuit de la Solidarité, 3.641 sans-abri ont été recensés à Paris.[© GERARD JULIEN / AFP]

Plus d'un mois après la Nuit de la Solidarité, lors de laquelle 2.100 bénévoles sont partis à la rencontre des sans-abri de la capitale, la municipalité parisienne a annoncé ce lundi 18 mars avoir recensé 3.641 personnes à la rue.

«Le 7 février dernier, ⁦2.100 citoyens, acteurs sociaux et partenaires ont compté 3.641 sans-abri», a annoncé Dominique Versini, lors d'une seconde conférence de presse à ce sujet, ce mardi 14 février. Soit 600 personnes supplémentaires par rapport à 2018, lors de laquelle 3.035 sans-abri avaiant été recensés.

Et ce, «malgré les efforts réalisés pour la création de places d'hébergement» l'an passé, a regretté l'adjointe à la maire de Paris en charge des solidarités et de la lutte contre l'exclusion. Malgré l'ouverture de plusieurs centres dédiés aux femmes, celles-ci étaient encore 12 % à la rue (comme l'an dernier).

Dans le détail, 423 personnes ont été recensées dans le 18e, l'arrondissement le plus concerné, puis 326 dans le 19e et 141 dans le 12e. A titre de comparaison, 30 sans-abri se trouvaient dans le 3e la nuit du 7 au 8 février, et 46 dans le 2e (les deux arrondissements sont par ailleurs beaucoup plus petits).

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147 sans-abri recensés dans le bois de vincennes

Autre chiffres importants : 639 personnes se trouvaient dans les zones dites «spécifiques», qui comprenaient les bois de Boulogne (34 personnes) et de Vincennes (147 personnes), mais également sur la «Colline du crack», où 105 personnes se trouvaient là. 

Par ailleurs, un nombre important de sans-abri a également été recensé dans les gares, et les couloirs du métro. A eux seuls, ils ont assuré la présence de 590 personnes en grande précarité dans leurs infrastrcutures : 298 pour la SNCF et 291 pour la RATP.

Au total, 353 secteurs répartis dans tout Paris ont été passés au peigne fin, tout comme une trentaine de parkings, et grande nouveauté cette année, une vingtaine de parcs et jardins publics laissés ouverts pour l'occasion.   

«L'ugence sociale est une trop forte réalité à Paris», a ainsi fait savoir Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, assurant qu'il fallait «mieux comprendre pour mieux agir».

A l'issue de cette Nuit consacrée à ce sombre décompte, la municipalité a affirmé qu'elle devait servir à la mise en place d'une «action efficace, humaine et mobilisatrice», qui permettra «à nouveau d'adapter nos dispositifs d'hébergement».

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