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Rumeurs d'enlèvements d'enfants par des Roms en Seine-Saint-Denis : ce qu'il faut savoir

19 personnes ont été mises en garde à vue mardi en Seine-Saint-Denis après des violences visant des Roms, désignés par des rumeurs sur les réseaux sociaux comme étant à l'origine d'enlèvements d'enfants.

Lundi à partir de 20H00, «plusieurs rixes et violences» ont eu lieu à Clichy-sous-Bois puis à Bobigny «prenant à partie des personnes de la communauté du voyage», a indiqué cette source à l'AFP, confirmant une information de LCI.  Aucun blessé n'a été déploré, selon cette source.  Les vingt personnes arrêtées ont été placées en garde à vue, a-t-elle ajouté.

Ces violences font suite à la multiplication, sur les réseaux sociaux, de messages alarmants évoquant des tentatives d'enlèvements d'enfants ou adolescents par des personnes circulant en camionnette blanche dans plusieurs localités d'Ile-de-France, en particulier des Hauts-de-Seine et de Seine-Saint-Denis. 

La police dénonce des Fake News

Évoquant une «rumeur infondée», la préfecture de police (PP) a affirmé mardi à l'AFP «qu'aucun enlèvement, ni dans les Hauts-de-Seine, ni en Seine-Saint-Denis» n'était «avéré».

Lundi, la préfecture avait déjà tweeté un message avec le hashtag #FakeNews, appelant à ne plus relayer la «fausse information» selon laquelle «une fourgonnette blanche circule entre les villes de Nanterre et Colombes pour enlever des jeunes femmes».  «Suite au partage de cette rumeur sur les réseaux sociaux, deux personnes ont été injustement accusées puis lynchées», a-t-elle souligné.

Le 16 mars à Colombes (Hauts-de-Seine), une vingtaine de jeunes avaient pris à partie les occupants d'une camionnette blanche, selon une source policière. Les deux hommes, légèrement blessés, ont réussi à s'extirper du véhicule pour se réfugier dans un hall d'immeuble. Ils n'ont pas porté plainte.

Une mystérieuse fourgonnette blanche

En Seine-Saint-Denis, le commissaire de Clichy-sous-Bois/Montfermeil, David Moreira, avait adressé lundi un communiqué aux communes de son secteur, que certaines ont diffusé sur leur site internet. Il appelait à la «prudence car une certaine psychose commence à s'installer».

Les «nombreux signalements» reçus par les services de police «sont analysés avec la plus grande précaution», indique une source proche du dossier, insistant sur le fait qu'il n'y avait «pas de cas avéré d'enlèvement de mineurs par des Roms» dans le département. 

Dès le 19 novembre, le parquet de Versailles s'était fendu d'un communiqué pour désamorcer les rumeurs d'enlèvements ou de tentatives d'enlèvements aux abords d'établissements scolaires des Yvelines. En Inde, d'après un décompte des médias locaux, des rumeurs propagées via la messagerie WhatsApp autour de la prétendue présence de ravisseurs d'enfants ont coûté l'an dernier la vie à au moins 25 personnes dans des lynchages par la foule.

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