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Incendie à Notre-Dame de Paris : l'entreprise en charge des échafaudages au cœur de l'enquête

Le groupe Le Bras Frères, via sa filiale Europe Echafaudages, gérait ceux implantées à Notre-Dame de Paris. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP].

Dès les premières heures qui ont suivi le terrible feu de la cathédrale Notre-Dame, une enquête a été ouverte pour «destruction involontaire par incendie» par le parquet de Paris. L'entreprise Le Bras frères, spécialisée dans la rénovation d'édifices religieux, est au coeur des investigations.

Implantée à Jarny, en Meurthe-et-Moselle, près de Metz, celle-ci avait en effet la charge du chantier situé sur la charpente du monument et de la restauration de l'emblématique flèche le surplombant, et qui a été brisée dans l'incendie, via sa filiale Europe Echafaudages.

Avant le drame, le groupe bénéficiait d'un savoir-faire et d'une expertise reconnus et a eu à gérer plusieurs chantiers du même type concernant plusieurs édifices religieux situés à Strasbourg, Reims, Amiens ou encore Poitiers.

Une entreprise respectée

Une bonne réputation qui lui a ainsi permis, en 2017, de décrocher différents lots pour la restauration de Notre-Dame de Paris.

A l'époque, Julien Le Bras, son jeune PDG, n'avait d'ailleurs pas caché son enthousiasme, en s'exclamant, devant ses employés : «Une petite entreprise meusienne et jarnysienne l'a emporté face à de grands groupes internationaux», rapporte Le Républicain lorrain.

Et d'ajouter : «Personne n'y a touché depuis 150 ans, c'est quelque chose de se dire que c'est nous qui allons intervenir. Et là, on ne travaille pas avec une garantie décennale, mais on vise les 150 ans».

Un entrain et une foi en l'avenir qui aujourd'hui, moins de deux ans plus tard, tranchent singulièrement avec la panique et l'effroi auxquels il doit faire face au regard d'une telle catastrophe.

«Aucun» ouvrier présent au moment du drame

Contacté à nouveau par un autre journaliste de L'Est républicain, dans la soirée du lundi 15 avril, Julien Le Bras n'a en effet pas été capable de faire la moindre déclaration, ou de fournir un début d'explication. 

«Je ne sais pas, je ne sais pas», a-t-il ainsi dit, avant de raccrocher au nez du journaliste. Réinterrogé par la presse, ce mardi matin, il a toutefois confirmé «qu'aucun ouvrier» n'était présent à l'intérieur de la cathédrale au moment du drame, désemparé.

Et c'est dans ce contexte que, dans la nuit, les enquêteurs ont commencé à recueillir les témoignages des personnes qui travaillaient sur le chantier, comme l'a indiqué le parquet de Paris.

Au centre des interrogations des enquêteurs de la Direction régionale de la police judiciaire (DPRJ), l'entreprise se refuse maintenant à faire le moindre commentaire.

«On communiquera une fois qu’on pourra et qu’on aura des éléments», a-t-elle indiqué.

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