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Vaccins : comment savoir si on est à jour ?

Contrairement à une idée reçue, l'immunité des vaccins n'est pas éternelle et diminue au fil du temps. [Photo d'illustration / PHILIPPE DESMAZES / AFP].

Alors que se tient, du 24 au 30 avril, la Semaine européenne de la vaccination, un événement organisé afin de sensibiliser sur cet enjeu majeur de santé publique, nombre de Français adultes ne sont pas en mesure de dire s'ils sont à jour dans leurs vaccins. Quelques conseils pour y voir plus clair.

Rappelons-le d'emblée, les vaccins sont essentiels à notre santé puisqu'ils permettent de protéger la personne vaccinée, et son entourage, contre le retour de maladies graves.

Ces précieux sérums sont généralement réalisés jusqu'à l'âge de 18 mois pour immuniser l'enfant des 11 maladies obligatoires. Puis, des rappels ont lieu à 6 ans et, enfin, entre 11 et 13 ans.

Mais arrivé à l'âge adulte, il est nécessaire de faire de nouveaux rappels. Car, contrairement à une idée reçue, l'immunité des vaccins n'est pas éternelle. Elle diminue, en effet, au fil du temps. 

Se référer (si possible) au carnet de santé

Pour faire le point, le premier réflexe - le plus simple aussi - consiste donc à consulter son carnet de santé, ou carnet de vaccination qui, en véritable petit livre de bord, est mis à jour par le médecin à chaque injection.

D'un seul coup d'œil, il permet, ainsi, de voir précisément quels vaccins ont été faits et les rappels correspondants.

Mais, dans la pratique, les aléas de la vie font que, bien souvent, ce carnet se perde ou, quand bien même il soit précieusement conservé, qu'il ne contienne pas suffisamment d'informations concernant les vaccinations.

Le médecin traitant comme meilleur allié

En cas de moindre doute, il est recommandé de consulter son médecin traitant qui, le cas échéant, procédera à un «rattrapage». En clair, il reprendra la vaccination, au moment où elle a été interrompue.

Chez les adultes, le premier vaccin à vérifier est le DTP pour la diphtérie, tétanos et polio. Il est en effet recommandé de le refaire tous les vingt ans, à partir de 25 ans et jusqu'à 65 ans. Au-delà, à partir de 65 ans donc, le rappel doit se faire tous les dix ans. 

Si le tout premier vaccin, fait dans l'enfance, a bien été effectué, une simple dose de rappel permettra d'atteindre la protection optimale et ce, quel que soit le délai écoulé depuis la dernière dose, précise le site vaccination-info-service.fr

Des dosages d'anticorps possibles

Pour évaluer la qualité de la dose initiale, le médecin peut en outre procéder un dosage des anticorps antitétaniques, un mois après une dose de rappel de vaccin.

Si le résultat est satisfaisant, la prochaine dose à effectuer sera ainsi recommandée conformément au calendrier des vaccinations en vigueur. En cas de réponse insuffisante, le médecin appliquera alors le protocole en vigueur pour les adolescents et adultes jamais vaccinés.

En dehors du DTP, il est aussi recommandé de faire un rappel pour la coqueluche à l'âge de 25 ans. Cette maladie respiratoire, due à une bactérie, est très contagieuse pour les personnes non immunisées, et peut être particulièrement grave chez les nourrissons et les personnes fragiles.

Enfin, les médecins alertent également sur la rougeole, toujours présente en France. Depuis le début de l'année 2019, cette maladie infectieuse, qui se caractérise par une éruption de taches rouges sur la peau, a touché au moins 350 personnes dans l'Hexagone. Une personne infectée est même morte des suites d'une encéphalite.

Aux Etats-Unis, près de 700 cas ont été enregistrés à la date du 24 avril 2019, constituant la pire épidémie depuis 2000. 

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