C'est une Première. Pour les élections européennes, un dispositif de vote anticipé par correspondance sera expérimenté, du 18 au 22 mai, dans tous les établissements de détention en France. 5342 détenus auront la possibilité de voter.
En mars 2018, Emmanuel Macron avait proclammé vouloir «simplifier» l'accès aux urnes pour les prisonniers. «Pour les prochaines élections européennes, je veux que tous les détenus en France puissent exercer le droit de vote», avait-il déclaré. À l’approche du scrutin européen, le ministère de la Justice a précisé, vendredi 26 avril, le nouveau dispositif bientôt expérimenté.
Pour le reste, les critères restent les mêmes qu'à l'extérieur : pour voter aux élections du 26 mai, il faudra être ressortissant européen, majeur et inscrit sur les listes électorales.
Parmi les 56 070 détenus (hors mineurs, étrangers et condamnés expressément dépossédé de leurs droits civiques) qui auraient pu être autorisés à voter, seuls 10% se sont inscrits, soit 5 342 personnes, selon le ministère de la Justice.
5342 détenus voteront aux élections européennes https://t.co/KZ59J247yq #PRISONS #élections européennes via @citoyenneFrance
— Citoyens_Français (@citoyenneFrance) 3 mai 2019
Les détenus seront conduits dans une pièce, où ils seront seuls pour glisser leur bulletin dans l'enveloppe. Il ne sera pas question d’urnes, mais d’une remise au greffe de l'établissement pénitentiaire, qui glissera l'enveloppe dans un deuxième pli, contre signature « Il ne s'agira pas nécessairement d'un isoloir en tant que tel », a rapporté le ministère de la Justice à Libération. « L'idée est de permettre au détenu d’exprimer son suffrage en étant soustrait à la pression éventuelle d'autres personnes détenues. »
Les bulletins seront dépouillés le jour officiel du scrutin, le 26 mai, par une commission électorale spécialement désignée.