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Marne : une femme et trois enfants tués dans une collision TER-voiture à un passage à niveau

Une assistante maternelle et trois enfants qu'elle transportait dans sa voiture sont morts lundi matin lors d'une collision avec un TER effectuant la liaison Epernay-Reims à un passage à niveau sur la petite commune champenoise d'Avenay-Val-d'Or (Marne).

Quatre de la vingtaine de voyageurs du TER ont été légèrement blessés, pris en charge par les pompiers, et le conducteur du train est extrêmement choqué, selon la SNCF qui a détourné la circulation ferroviaire.

L'accident s'est produit à 9h54 sur la D201 reliant Ay-Champagne à Avenay-Val-d'Or, à 30 kilomètres de Reims.

Le conducteur du train, qui sortait d'une courbe et «poursuivait sa route en ligne droite à 118 km/h», n'a que «tardivement» vu le véhicule «qui se trouvait sur la voie», et malgré un freinage d'urgence, «n'a pu s'arrêter que 400 m au-delà du point d'impact», a indiqué lors d'une conférence de presse lundi soir le procureur de la République de Reims Matthieu Bourrette. Son alcoolémie était «négative», a-t-il souligné.

Les quatre occupants du véhicule -la conductrice née en 1982, une enfant de «presque onze ans» qui était, «selon toute vraissemblance», sa fille, une fillette de trois ans et un nourrisson d'un an qu'elle gardait- sont tous «décédés sur le coup», a-t-il dit.

«Aucun élément ne permet de savoir à cette heure pour quel motif le véhicule s'était engagé sur les voies alors que les signaux - sonore et lumineux - et le système de barrièrage semblaient inviter à ne pas franchir le passage», a ajouté le procureur. 

Mais «la première barrière était enfoncée ce qui laisse supposer (...) que le véhicule aurait pu forcer le passage», a-t-il précisé en évoquant, toujours au conditionnel, un témoignage d'abaissement «intempestif» de la barrière la veille du drame.

Le parquet a ouvert une enquête pour homicides involontaires contre X. Des investigations seront notamment menées pour vérifier si le système de barriérage fonctionnait normalement ou si les règles de conduite ont été «correctement respectées».

Ce passage à niveau automatique ne figurait «pas dans la liste nationale» de ceux considérés comme «sensibles» (situés par exemple à des endroits manquant de visibilité ndlr), a de son côté indiqué lors d'un point presse le PDG de SNCF Réseau Patrick Jeantet, ajoutant qu'à sa connaissance, «il n'y avait pas» de dysfonctionnement.

L'une des deux demi-barrières a bien été «pliée» et «les enquêteurs diront pourquoi», a-t-il ajouté, précisant qu'une «enquête interne» serait menée parallèlement à l'enquête judiciaire.

«Tout fonctionnait parfaitement, il y a eu une révision il y a quelques mois», a assuré le maire de cette commune de 1.000 habitants, Philippe Maussire. Selon lui, quatre victimes vivaient dans le village.

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