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La Roche-sur-Yon : 12 étudiants d'un institut catholique jugés pour avoir dégradé un stand du centre LGBT

Les faits se sont déroulés le 18 mai dernier en Vendée. [Capture d'écran Facebook Centre LGBT de Vendée]

Une enquête avait été ouverte en mai dernier après la dégradation d’un stand LGBT sur la place Napoléon, à La Roche-sur-Yon (Vendée). Les suspects comparaissaient ce jeudi matin devant le tribunal correctionnel de la ville.

Les douze étudiants, âgés de 19 à 22 ans, ont tous été poursuivis pour entrave à la liberté de manifester et injures publiques en raison de l’orientation sexuelle. L'un est également jugé pour dissimulation du visage dans un espace public, un pour violence et un autre pour vol avec dégradation.

« Scander 'homo-folie, ça suffit', ça peut blesser et je le comprends. Mais ce n’est pas un délit » affirme l’un des avocats des prévenus, Me Benoît Fleury.

Ce à quoi la présidente du centre LGBT de Vendée, Sophie Proquin-Salacrou a répliqué : « L’homophobie est un délit : ils ont enfreint la loi, justice doit être faite ».

Comme le rapporte Ouest France, lors de l’audience, huit prévenus ont fait savoir que l’acte avec été prémédité lors d’un repas « au fil de plusieurs discussions ». D’autres insistent sur un acte « totalement improvisé ».

Sur leurs motivations, un jeune homme explique avoir mené une « action de militants contre d’autre militants ». Le slogan « homo-folie, ça suffit! » n’est selon lui pas une injure mais « l’expression d’une opinion ».

« Homo-folie, ça suffit ! »

Pour rappel, au lendemain de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, le groupe de jeunes avait scandé ce slogan face à des membres d’associations LGBT. La scène filmée avait fait le tour des réseaux sociaux. Après s’en être pris au stand LGBT, certains ont également attaqué physiquement des activistes.

Dans un communiqué, le procureur de la Roche-sur-Yon avait d’ailleurs indiqué que les personnes violentées avaient reçu 8 à 10 jours d’incapacité totale de travail (ITT).

L’attitude des jeunes étudiants avait déjà été sanctionnée par leur établissement scolaire, l’Institut catholique d’enseignement supérieur (ICES). A la suite d’un conseil de discipline, deux élèves avaient été définitivement exclus, tandis qu’un autre avait été exclu avec la possibilité de réintégrer l’Ices au bout d’un an. Dix autres ont écopé de travaux d’intérêt général d’une durée d’un à deux mois en plus d’une exclusion avec sursis. Enfin, un étudiant avait écopé d’un blâme.

Cette agression homophobe avait également été condamnée par le maire de la ville, Luc Brouard, qui avait organisé par la suite un rassemblement contre l’homophobie auquel 800 personnes avaient participé.

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