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Essonne : un chauffeur VTC la violente puis l'abandonne dans la forêt

Uber a mis en place une équipe dédiée aux signalements de violences.[Josh Edelson/AFP]

Elle voulait simplement voir le Mont-Saint-Michel. Dans la nuit du 31 juillet au 1er août, une jeune femme âgée de 35 ans a commandé un Uber rue Keller, à Paris (XIe), pour rentrer chez elle à Brunoy (Essonne). Elle a ensuite changé d'avis et demandé au VTC de l'emmener voir le monument normand. Au lieu de ça, l'homme l'a violentée puis abandonnée dans la forêt de Senart.

D'après le témoignage de la victime, recueilli par Le Parisien, la tension serait montée d'un cran au moment de régler les 300€ convenus avec le chauffeur pour cette course un peu spéciale. La jeune femme a retiré 180€ à un distributeur de Brunoy et comptait «payer le reste au retour».

«C'est là qu'il a commencé à s'énerver», se souvient-elle. Sentant le ton monté, la trentenaire a tenté de se saisir du volant. A ce moment-là, le conducteur s'est arrêté sur le bas-côté de la route et a sorti la passagère du véhicule en la tirant par les cheveux. Il est ensuite parti en la laissant là, emportant avec lui les 180€ et le téléphone portable de la victime.

Des ecchymoses, griffures et écorchures

La jeune femme se souvient avoir «traversé des fossés» avant d'être déposée près d'une gare par un automobiliste, puis conduite au commissariat de Draveil par une dame et sa fille. «J'étais trop alcoolisée pour qu'ils prennent ma plainte, raconte-t-elle au Parisien. Ils m'ont gardée dans le hall d'accueil toute la matinée.»

Présentant diverses ecchymoses, griffures et écorchures, la trentenaire a finalement déposé plainte auprès du commissariat de Brunoy. Problème : il semblerait qu'il n'existe plus trace de cette course Uber nulle part. Ni dans les mails de la victime, ni dans l'historique de l'application.

«Il a profité du fait que j'étais ivre.»

La jeune femme est pourtant certaine d'y avoir eu recours : «Je n'utilise qu'Uber et je n'ai pas confiance dans les taxis. Je me souviens que lorsque je suis montée dans la voiture, il m'a donné mon nom et l'adresse à laquelle j'allais. Après coup, j'ai vu qu'il n'avait pas facturé la course depuis Paris. Je pense qu'elle a disparu parce que le chauffeur l'a annulée. Il a profité du fait que j'étais ivre.»

Chez Uber, une équipe spécialement dédiée aux signalements de violences mène l'enquête pour retrouver la trace de ce trajet. D'après la police, le chemin emprunté par le chauffeur cette nuit-là n'était pas celui du Mont-Saint-Michel.

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