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Décès de Jacques Chirac : les Etats-Unis adressent leurs condoléances, trois jours plus tard

Jacques Chirac et l'ancien président américain George W. Bush, lors d'un sommet du G8 le 10 juin 2004, plus d'un an après le début de la guerre en Irak à laquelle la France s'était opposée. [© TIM SLOAN / AFP]

Contrairement aux autres dirigeants mondiaux, il aura fallu trois jours aux Etats-Unis pour (enfin) rendre hommage à l'ancien président français Jacques Chirac, décédé jeudi dernier à Paris.

«Ayant dédié sa vie au service public, l'ancien président Chirac a travaillé sans relâche pour préserver les valeurs et les idéaux que nous partageons avec la France», a indiqué le secrétaire d'Etat Mike Pompeo dans un communiqué. Le chef de la diplomatie américaine, premier responsable gouvernemental du pays à s'exprimer sur le sujet, a rappelé que l'ex-homme d'Etat qualifiait les Etats-Unis de «pays que j'aime, que j'admire, que je respecte et que je connais bien» pour y avoir étudié et travaillé au début des années 50.

«Nous n'oublierons jamais qu'il a été le premier chef d'Etat à se rendre aux Etats-Unis après les horribles attentats du 11 septembre 2001», a ajouté Mike Pompeo. «Les Etats-Unis et la France ont été côte à côte pour promouvoir la démocratie et la paix dans le monde, une relation durable qui se poursuit aujourd'hui.»

Le «non» à la guerre en Irak

Le secrétaire américain n'a en revanche rien dit de l'opposition du président français, fidèle à la ligne gaulliste, au conflit en Irak en 2003. Ce refus de participer à la guerre voulue par Washington avait provoqué des tensions entre les deux pays pendant plusieurs années, et donné lieu à un certain «french bashing», tant de la part des Etats-Unis que de certains partis politiques français. Ce retard de leurs condoléances aurait-il été volontaire pour marquer le coup et désavouer sans le dire celui qui avait osé leur dire non ?

L'ancien président américain George W. Bush, artisan de l'intervention en Irak, ne s'est pas non plus exprimé, au contraire de son prédécesseur Bill Clinton qui avait salué dès jeudi «un homme d'Etat audacieux et talentueux». Donald Trump, lui, n'a pas tweeté.

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