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Des directeurs d'école signent une lettre ouverte après le suicide d'une des leurs à Pantin

Le «collectif des directeurs et directrices de Pantin» signe une lettre ouverte après le suicide d'une des leurs. Le «collectif des directeurs et directrices de Pantin» signe une lettre ouverte après le suicide d'une des leurs. [FRED TANNEAU / AFP]

A la suite du suicide d'une directrice d'école maternelle de Pantin (Seine-Saint-Denis) samedi 21 septembre, plusieurs de ses confrères signent une lettre ouverte publiée par France Info, ce jeudi 3 octobre.

Après lui avoir rendu hommage («toujours présente», «une figure du quartier», «profondément investie dans son métier»), ils égrènent la liste des problèmes rencontrés au quotidien et qui font écho à ceux détaillés dans la lettre laissée par Christine Renon avant de mettre fin à ses jours.

«Il y a tous ces conflits qu'on tente de désamorcer pour préserver la sérénité de l'école. Il y a tous ces dysfonctionnements matériels et humains, qui nous mettent dans des situations parfois très compliquées.»

«Il y a nos salaire très bas, comme ceux de l'ensemble des enseignant·e·s, au regard des responsabilités qui nous incombent et de notre charge de travail. Il y a la pression institutionnelle permanente et ses injonctions parfois contradictoires, qui nous font perdre le sens de notre cœur de métier.»

Ils estiment que le geste de leur collègue est révélateur d'un mal-être généralisé chez les professionnels de l'éducation. «Son geste ne peut pas être minoré, parce qu'il est révélateur de la souffrance au travail partagée par l'ensemble des personnels de l'Education nationale au regard de la dégradation continue et permanente de leurs conditions actuelles de travail, en Seine-Saint-Denis et au-delà.»

Ceux qui se revendiquent comme le «collectif des directeurs·trices de Pantin» enjoignent «l'Education nationale, le ministre et ses représentants», à prendre acte urgemment «du geste désespéré de notre collègue et de son dernier témoignage et réagir en conséquence».

Cette lettre ouverte est publiée ce jeudi 3 octobre, jour des obsèques de la directrice et alors que des grèves et des rassemblements en Seine-Saint-Denis et dans toute la France sont prévus.

Christine Renon avait laissé une lettre avant de mettre fin à ses jours dans laquelle elle fustigeait les conditions d'exercice de son métier. «Les directeurs sont seuls ! Seuls pour apprécier les situations, seuls pour traiter la situation (...). Ils sont particulièrement exposés et on leur en demande de plus en plus sans jamais les protéger».

Elle exposait aussi son désarroi vis-à-vis de l'Education nationale. «Je dois dire aussi que je n'ai pas confiance au soutien et à la protection que devrait nous apporter notre institution»

 

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