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Les anti-PMA manifestent ce dimanche à Paris pour demander le retrait du texte

Rassemblées autour du collectif «Marchons enfants», plusieurs milliers de personnes opposées à l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes manifestent ce dimanche 6 octobre, à Paris.

Agitant des drapeaux vert et rouge estampillés «Liberté Égalité Paternité», le cortège s'est élancé en début d'après-midi depuis la place Edmond Rostand (6e), et devait rallier la place du 18 juin 1940, située à quelque 2 km de là.

Venus de toute la France à l'appel de 22 associations principalement chrétiennes, dont la Manif pour tous, Alliance Vita, ou les Associations familiales catholiques (AFC), les manifestants ont demandé au gouvernement de renoncer à l'ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires, mesure-phare de la loi de bioéthique, adoptée le 27 septembre dernier par l'Assemblée nationale.

Sept ans après les mobilisations monstre contre le mariage pour tous, l'événement a rassemblé quelque 74.500 personnes, selon un décompte indépendant réalisé par le cabinet Occurrence pour un collectif de médias, lorsque les organisateurs, ont avancé de leur côté le chiffre de 600.000 manifestants.

Un bilan vraisemblablement en-deçà des mobilisations de 2012-2013 contre la loi Taubira autorisant le mariage gay, et qui, à l'époque, avaient réuni jusqu'à 340.000 personnes selon la police, et 1,4 million selon les organisateurs.

Un «avertissement» lancé au gouvernement

Pas de quoi toutefois démotiver Ludovine de La Rochère, la présidente de la Manif pour tous, pour qui cette manifestation est «un avertissement» dressé «au gouvernement afin d'ouvrir le dialogue».

Appuyée par des politiques issus des rangs de la droite, parmi lesquels l'eurodéputé Les Républicains François-Xavier Bellamy, le député LR de l'Yonne Guillaume Larrivé et celui du Vaucluse Julien Aubert, tous deux candidats à la tête du parti et présents dans le cortège, la Manif pour tous entendait également battre le rappel des troupes contre la gestation pour autrui (GPA), soit le recours à une mère porteuse, technique interdite en France.

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Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous lors d'une manifestation, le 16 octobre 2016 à Paris

[Eric FEFERBERG / AFP/Archives]

Elle a pour cela mis en avant le vote inattendu jeudi dernier à l'Assemblée nationale d'un amendement du député (LREM) Jean-Louis Touraine reconnaissant automatiquement la filiation des enfants nés par GPA à l’étranger. Le gouvernement, opposé à cet amendement, a aussitôt demandé une seconde délibération.

Pour Ludovine de La Rochère, le message est donc clair : «Pour dire non à la GPA, il faut donc commencer par dire non à la 'PMA sans père'». Plus mobilisée que jamais, elle pourrait de nouveau fouler les pavés lors des prochaines manifestations annoncées.

Cinq dates au total ont d'ailleurs été avancées par Valeurs Actuelles : les 1er décembre, 19 janvier, 8 mars, 17 mai et 14 juin. A noter que les dates n'ont pas été choisies au hasard, puisqu'y figurent notamment la Journée de la femme, la Journée de lutte contre le Sida ou encore la Journée pour la lutte contre l'homophobie.

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