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IDF : la préfecture muscle son dispositif de protection des sans-abri pour l'hiver

L'an passé, des gymnases parisiens avaient été réquisitionnés pendant les épisodes de grand froid. L'an passé, des gymnases parisiens avaient été réquisitionnés pendant les épisodes de grand froid.[© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Depuis le 1er novembre, Michel Cadot, le préfet de Paris et d'Ile-de-France, a déclenché le «plan hiver» dans la région. Un dispositif mis en place par l'Etat jusqu'à fin mars, avec les associations de terrain, afin de venir en aide aux plus démunis.

Ce plan doit notamment permettre d'ouvrir de nouvelles places d'hébergement d'urgence dans toute la région et ce, tout au long de l'hiver, mais également de mobiliser de nouveaux sites lors des périodes de grand froid. Les principales dispositions de celui-ci ont été dévoilées par Michel Cadot, qui assure «redoubler de vigilance» pour faire face «aux rigueurs de l'hiver».

7.000 places d'hébergement créées

Parmi ces dispositions, il est prévu d'ouvrir 7.000 places d'hébergement d'urgence supplémentaires, dont 6.195 ont déjà été identifiées, qui seront réparties sur près de 200 sites de la région. Dès les premières semaines de novembre, 2.125 places seront attribuées «si nécessaire», soit «deux fois plus que l'an dernier à la même époque» selon la préfecture.

Elles viendront s'ajouter aux 120.000 déjà ouvertes en continu dans la région tout le reste de l'année, dont 40.000 chambres d'hôtel et seront destinées en priorité aux plus vulnérables (familles, femmes seules...).

La priorité donnée à Paris

Alors que la capitale concentre un très grand nombre des sans-abri franciliens, la priorité sera donnée aux structures d'hébergement parisiennes. Au coeur de l'hiver, 3.200 places supplémentaires – parmi les 7.000 créées – seront ainsi ouvertes à Paris. Les sept autres départements de l'Ile-de-France se diviseront donc quant à eux les 3.800 restantes.

l'habitat intercalaire développé

Les prix du marché franciliens étant particulièrement élevés, Michel Cadot souhaiterait avoir recours plus systématiquement à «l'habitat intercalaire». C'est-à-dire de mobiliser des bâtiments vacants, même si la vacance n'est que temporaire, afin d'y ouvrir des places d'hébergement d'urgence.

Pour ce faire, la préfecture a fait appel «à tous les bailleurs et à tous les élus franciliens» pour qu'ils contribuent à identifier, voire mettre à disposition de l'Etat, des immeubles en attente de projet de travaux. Ces différents sites pourront alors être investis en attendant par des structures d'hébergement.

Les maraudes renforcées

Par ailleurs, l'institution prévoit de renforcer les maraudes «pour mieux repérer les sans-abri». De fait, «davantage de moyens matériels et humains» seront alloués à ces maraudes, réalisées de jour comme de nuit par des professionnels et des bénévoles.

Des «tournées» qui permettront d'identifier les permsonnes «en situation de détresse sociale» selon la préfecture, pour ensuite leur proposer des biens de première nécessité (vêtements, nourriture) et pour les informer des places d'hébergement disponibles.

Les moyens alloués au 115 en hausse

A ce sujet, le «115» – numéro d'urgence disponible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 – sera également renforcé. Michel Cadot a en effet décidé d'augmenter les moyens financiers alloués aux Services intégré de l'accueil et de l'orientation (SIAO), qui gèrent ce dispositif dans chaque département.

Car comme le rappelle la préfecture de région, le «115» a un triple rôle : d'écoute, d'évaluation et d'orientation. Or, toute l'année, et plus particulièrement l'hiver, celui-ci est saturé et ne parvient pas à répondre à toutes les sollicitations.

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