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IDF : le préfet de région prône le «nécessaire dialogue» sur la question des réfugiés

Entre 800 et 1.475 migrants viveraient à la rue en ce moment, à Paris. Entre 800 et 1.475 migrants viveraient à la rue en ce moment, à Paris.[© Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

Quelques jours à peine après avoir annoncé qu'il souhaitait ouvrir un nouveau centre d'accueil et d'examen de situation (CAES) à Paris, Michel Cadot est revenu sur la situation des migrants arrivés dans la région, qu'ils aient obtenu leur statut de réfugiés ou non.

«Une concertation et un dialogue avec les élus sont nécessaires [...], compte tenu de la concentration des flux de migrants dans la région», a fait savoir Michel Cadot, le préfet de Paris et d'Ile-de-France. S'il assure qu'un sixième centre d'accueil et d'examen de situation (CAES) doit bientôt ouvrir «de préférence à Paris», il avoue néanmoins ne pas encore avoir «trouvé de bâtiment» pour l'accueillir.

Pourtant, ce CAES de 200 places ne règlera pas le problème des 800 à 1.475 migrants (selon les associations) qui vivent actuellement dans des campements de fortune, en bordure de la capitale. Un constat que partage le préfet, qui assure que la solution pourrait être trouvée en créant une meilleure «fluidité» dans l'accompagnement des réfugiés ayant obtenu leur droit de séjour.

Car, selon lui, «15 à 20 %» de ces personnes – ayant obtenu leur statut de réfugiés – seraient encore hébergées dans les centres d'hébergement d'urgence, alors même qu'elles pourraient aspirer à être intégrées à la société française, avec l'ouverture de leurs droits à un logement et à un travail. Or, sans aucune ressource, celles-ci restent en CHU et ne libèrent pas la place pour les nouveaux arrivants.

Mais alors, qu'est-ce qui rend cette insertion si longue ? Selon le préfet, le niveau de français de ces réfugiés est encore trop faible («d'un niveau A1 lorsqu'il faudrait un niveau A2 ou B1 pour travailler») et leurs droits ne sont «pas systématiquement activés». Sauf que sans CAF et sans RSA, ces derniers ne pourraient pas accéder à leurs droits fondamentaux, notamment en termes de logement.

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