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Emmanuel Macron renonce à sa future retraite de président de la République

Une rémunération à hauteur d'environ 6.2220 euros bruts par mois, cumulables avec d'autres revenus[CHRISTIAN HARTMANN / POOL / AFP]

Alors que la France entre dans son 18e jour de mobilisation contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron a annoncé, selon une information du Parisien confirmée par l'Elysée, qu'il renonçait à sa future retraite de président de la République, à laquelle il a droit depuis la loi de 1955.

Le chef de l'Etat, qui a fêté ses 42 ans ce samedi, a également décidé de ne pas siéger à l'avenir au Conseil constitutionnel dont les anciens présidents sont membres de droit à vie, avec une indemnité de 13.500 euros.

C'est l'article 19 de la loi du 3 avril 1955 qui permet aux anciens chefs d'Etat de disposer d'un régime de retraite spécifique. Une rémunération à hauteur d'environ 6.2220 euros bruts par mois, cumulables avec d'autres revenus.

 Ce montant n'est soumis à aucune condition d'âge ni durée de mandat, ni plafond de revenus.

Si Emmanuel Macron aurait pu en profiter dès la fin de son mandat, il a préféré y renoncer par anticipation car «il estime que cette loi de circonstance a vocation à être normalisée [...] Nous sommes dans une ère où les élus doivent être exemplaires», a confié l'un des conseillers du président au Parisien. 

«une volonté de cohérence»

Mais selon l'Elysée, «il n'y a pas de volonté d'affichage», seulement «une volonté de cohérence» de la part d'Emmanuel Macron. La présidence rappelle qu'il avait démissionné de la haute fonction publique le jour même de sa déclaration de candidature à la présidentielle en novembre 2016.

«Il a décidé qu'il ne s'appliquerait pas cette loi à court terme en 2022, ni en 2027 en cas de deuxième mandat», a indiqué l'Elysée à l'AFP. A la place, «un nouveau système sera créé dans le cadre du futur régime universel par points» pour les pensions des chefs de l'Etat.

Selon l'Elysée, la cohérence veut que la loi de 1955 ne s'applique plus à aucun président à l'avenir.

La décision de ne pas siéger au Conseil constitutionnel relève elle aussi d'une certaine cohérence puisque la mesure figure dans le projet de réforme constitutionnelle qui attend encore de voir le jour.

Des deux prédécesseurs de M. Macron, François Hollande a renoncé de lui-même à y siéger alors que Nicolas Sarkozy a démissionné du Conseil constitutionnel en 2013 suite à l'invalidation par cette instance de ses comptes de campagne pour l'élection présidentielle de 2012.

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