En direct
A suivre

Portrait d'Emmanuel Macron : un «décrocheur» fixé sur son sort ce lundi

A l'instar de l'affaire jugée à Grenoble (Isère), les décrochages du portrait officiel du président de la République se sont multipliés partout en France cette année. [Photo d'illustration / Alain Jocard / AFP].

Après avoir répondu de tentative de vol en réunion devant le tribunal correctionnel de Grenoble (Isère) il y a deux semaines, Olivier S., gilet jaune et militant écologiste de 38 ans, doit être fixé sur son sort, ce lundi 16 décembre.

Le 26 juin dernier, l’association ANV-COP21 dont il fait partie, qui se définit comme «un mouvement populaire et non-violent pour relever le défi climatique», avait lancé une action dans plusieurs mairies du Grésivaudan en s’emparant de trois portraits du président Emmanuel Macron.

Une opération coordonnée assimilée par ces militants à une «réquisition», pour dénoncer, avaient-ils dit, «la passivité» du pouvoir face à l’urgence climatique.

Une peine de 600 euros d'amende demandée

Si, à l'époque, les activistes avaient agi en groupe, seul Olivier S. est passé en jugement le 2 décembre dernier, avant que la décision ne soit mise en délibéré. Pour cet acte, la procureure de la République a demandé 600 euros d’amende, dont la moitié avec sursis.

Alors que ces décrochages du portrait officiel du président de la République se sont multipliés partout en France cette année, la plupart des jugements prononcés ont condamné les prévenus à des amendes, avec ou sans sursis.

A ce jour, une seule relaxe, à Lyon, a été prononcée en septembre dernier, pour des faits survenus en février de cette année. Des peines à chaque fois différentes, donc, illustrant un certain embarras de la justice et des juges devant ces cas.

L'urgence climatique interrogée

Pour l'avocat d'Olivier S., qui plaide, lui, pour la relaxe de son client, son action «a quelque-chose de pertinent», dans le sens où cela permet, dit-il, «de capter l’attention des pouvoirs publics», comme il l'a expliqué à France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.  

De son côté, si Olivier S. déclare «comprendre la nécessité de juger l'affaire car il s'agit d’un vol au niveau pénal», il explique avoir trouvé la procédure (ayant impliqué chez lui garde à vue et perquisition, ndlr) quelque peu «disproportionnée».

Hasard du calendrier, son audience pour «tentative de vol en réunion» s'était tenue le jour-même de l'ouverture de la conférence onusienne sur le climat (COP 25) à Madrid, où le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait répété son appel à agir de façon radicale et urgente.

Celle-ci s'est achevée ce dimanche 15 décembre, soit à la veille de son jugement, sur un accord a minima, bien en-deçà des attentes soulevées par les scientifiques pour contrer le réchauffement climatique.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités