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Var : il abîme sa voiture sur un dos-d'âne et envoie la facture au conseil départemental

Au total, la facture s'est montée à 2.500 euros. [Photo d'illustration / Mathis Brancquart / Wikimedia Commons].
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Il s'estime dans son bon droit et veut mettre les autorités face à leurs responsabilités. Après avoir abîmé son véhicule en roulant sur un dos-d'âne de 26 cm de hauteur, au lieu des 10 réglementaires, un Varois de 21 ans a décidé d'envoyer la facture au Conseil départemental.

Et pour cause : car comme le relate France Bleu, la voiture de Kevin Marchal, une Mercedes coupé sport, a particulièrement souffert du choc.

Pare-chocs, carter, parallélisme, système de freinage ou encore pot d'échappement... la facture s'est avérée être très salée : 2.500 euros, au total.

«Ce n'est pas normal que les règles ne soient pas respectées»

Le jeune homme, originaire d'Hyères, a raconté au micro de la radio locale sa mésaventure en détail : «Un soir, vers 22 h, j'avais emprunté la montée du Thouar (une artère de Toulon, ndlr) en direction de l'avenue 83 lorsque je vois un panneau '30', je ralentis mais je ne vois absolument pas le dos-d'âne. Les marquages au sol sont effacés, il n'est pas éclairé.»

Kévin Marchal poursuit : «Il y a un gros choc avec un gros bruit métallique puisque tout le soubassement de ma voiture frotte sur le ralentisseur. J'ai eu de gros dégâts avec une facture de 2.500 euros... Le pare-chocs, le tube d'échappement a été arraché ainsi que le carter de boîte de vitesse. Ce dos-d'âne a été mesuré par un huissier de justice à 26 cm au lieu des 10 réglementaires. Ce n'est pas normal que les règles ne soient pas respectées.»

Un décret de 1994 pointé 

Un point de vue partagé par l'association locale PMSD, comprendre «Pour une mobilité sereine et durable». Ses adhérents se battent en effet depuis des années contre ces dos-d'âne qu'ils considèrent hors-la-loi.

Dans leur viseur : un décret de 1994 stipulant clairement que les ralentisseurs doivent mesurer 10 cm maximum de hauteur, et que leur implantation est interdite sur les voies où le trafic est supérieur à 3.000 véhicules en moyenne journalière annuelle.

Rien que sur la métropole de Toulon, 800 ralentisseurs seraient injustifiés, quand 700 autres seraient également concernés dans le département du Var. C'est du moins ce qu'affirme Thierry Modolo, président de l'association, comme il l'a affirmé à France Bleu, qui explique que plusieurs procédures judiciaires sont en cours. 

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