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Affaire Mila : la jeune fille et sa famille «protégées par la police», annonce Christophe Castaner

Suite à la publication d’une vidéo, dans laquelle elle critique avec véhémence l'Islam, Mila, une adolescente de 16 ans, a reçu des centaines d'insultes et menaces de mort. Le parquet de Vienne (Isère) a décidé de classer sans suite la procédure pour «provocation à la haine à l'égard d'un groupe de personnes». Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a affirmé mardi que l'adolescente et sa famille étaient «protégées par la police».

«Mila et sa famille font l'objet d'une vigilance particulière, pour les protéger, de la part de la police nationale», a déclaré le ministre qui était interrogé à l'Assemblée nationale lors des questions d'actualité au gouvernement.

Le parquet a estimé que l'adolescente iséroise a seulement exprimé «une opinion personnelle à l'égard d'une religion».

Dans un communiqué diffusé jeudi 30 janvier, le parquet de Vienne a indiqué que les investigations «n'ont révélé aucun élément de nature à caractériser une infraction pénale (…) L'enquête a démontré que les propos diffusés, quelle que soit leur tonalité outrageante, avaient pour seul objet d'exprimer une opinion personnelle à l'égard d'une religion, sans volonté d'exhorter à la haine ou à la violence contre des individus à raison de leur origine ou de leur appartenance à cette communauté de croyance».

En revanche, les investigations se poursuivent concernant les menaces reçues par Mila, après sa vidéo. Le parquet précise que l'enquête pour «menaces de mort», confiée à la section des Recherches de la gendarmerie, compétente en matière de cyber-criminalité, continue «afin d'identifier et de poursuivre les auteurs des menaces graves et réitérées proférées à l'encontre d'une jeune fille mineure».

Samedi 18 janvier, l’adolescente de la région lyonnaise, passionnée de chant, avait lancé une vidéo en live, sur Instagram, pour discuter avec ses abonnés de sa passion. Selon le magazine Marianne, un internaute l'aurait alors pris à partie pour la «draguer de manière insistante». Recadré par Mila, ouvertement lesbienne, il l’a alors insultée, l'accusant de racisme et d'islamophobie, ce à quoi Mila a répondu sans prendre de gants.

«Je déteste la religion, le Coran il n'y a que de la haine là-dedans, l'islam c'est de la merde, c'est ce que je pense», a-t-elle affirmé face caméra. «Je ne suis pas raciste, pas du tout. On ne peut pas être raciste envers une religion. Votre religion, c'est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci, au revoir.»

«Je ne peux plus mettre un pied dans mon lycée»

Diffusée sur Instagram et reprise sur Twitter, cet extrait a provoqué un torrent d'insultes et de menaces à l'encontre de l'adolescente. «Je recevais 200 messages de pure haine à la minute», a-t-elle affirmé dans une interview parue sur le site féministe identitaire «Bellica». Ses informations personnelles ont été diffusées. Un camarade de lycée l’a reconnue et a indiqué, sur les réseaux sociaux, le nom de son établissement. «Je ne peux plus mettre un pied dans mon lycée», a-t-elle ajouté. Le magazine Têtu rapporte également que plusieurs internautes racontent que des gens ont attendu l’adolescente devant son lycée lundi.

Désormais, sur les réseaux sociaux, deux camps s'affrontent. Ceux qui soutiennent la jeune femme, soutenant que le blasphème n'était pas illégal en France, avec le hashtag de soutien #JeSuisMila, et ceux qui condamnent les propos de la jeune femme à travers le hashtag contraire : #JeNeSuisPasMila. Des personnalités politiques, comme Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan, ont également apporté leur soutien à la jeune femme.

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