En direct
A suivre

Grève des éboueurs en Ile-de-France : la situation doit s'améliorer cette semaine

Depuis le 23 janvier, la gestion des déchets est perturbée à Paris et dans sa région à cause d'un mouvement social. Depuis le 23 janvier, la gestion des déchets est perturbée à Paris et dans sa région à cause d'un mouvement social.[© Joël Saget / AFP]

Des poubelles qui s'amoncellent. C'est la vision d'horreur qu'ont eu les Parisiens se promenant dans certains quartiers de la capitale ces derniers jours, à cause d'un mouvement de grève bloquant les incinérateurs de la région. La situation devrait s'améliorer cette semaine.

Les trois incinérateurs de la région – situés à Issy-les-Moulineaux (92), Saint-Ouen (93) et Ivry-sur-Seine (94) – devraient en effet reprendre leur pleine activité, dès ce lundi 10 février selon le Syctom, quelques jours après que la préfecture de police de Paris a demandé la réquisition de personnels compétents «afin de garantir la continuité du service de gestion des déchets jusqu'au jeudi 13 février».

De son côté, la municipalité parisienne a annoncé qu'elle avait réquisitionné 90 camions-poubelles supplémentaires, déployés sur le terrain ce dimanche, ainsi que de petits véhicules, chargés de collecter les sacs laissés à terre. «Soit deux fois plus de bennes qu'un dimanche normal» selon Paul Simondon, l'adjoint à la mairie de Paris chargé de la propreté et de la gestion des déchets, qui précise qu'entre 130 et 150 camions tournent quotidiennement dans la capitale. 

Une bonne nouvelle que souligne Delphine Bürkli, la maire du 9e arrondissement, qui a assuré que «la situation de la collecte des déchets à Paris restait difficile mais s’améliorait» ce dimanche 9 février. «Ce soir, grâce au travail des éboueurs, les poubelles seront vidées», a-t-elle ainsi communiqué. Selon l'élue, 100 tonnes de déchets ont ainsi été collectés dimanche dans son arrondissement.

75.000 tonnes de déchets à incinérer

Pour autant, le retour à la normale pourrait prendre quelques jours encore, le temps de remettre en route les équipements et de rattraper le temps perdu. Ensevelies dans plusieurs centres de la région francilienne depuis le 23 janvier en attendant la réouverture des trois incinérateurs, ce sont en effet 75.000 tonnes de déchets qu'il faut maintenant brûler. Sans compter les 3.000 tonnes de déchets à ramasser tous les jours à Paris, et 3.000 autres dans le reste de l'Ile-de-France.

En cause ? Les blocages qui continuent alors que 5 % des éboueurs parisiens sont toujours en grève et 20 % du côté de la CGT-FDTNEEA selon les chiffres du JDD, et ce, malgré les réquisitions de la préfecture de police de Paris. De fait, plusieurs sites comme les centres de Romainville (93) et d'Aubervilliers (93) sont encore régulièrement bloqués, et ont dû attendre l'intervention des forces de l'ordre pour pouvoir ouvrir. 

Pour l'adjoint parisien, qui souligne le double «enjeu sanitaire et environnemental» de cette crise, la «priorité absolue» est donc de rétablir le fonctionnement des incinérateurs «le plus vite possible» et pour cela, «de prendre toutes les mesures nécessaires pour eviter de nouveaux blocages». «On fait tout ce qu'on peut pour un retour à la normale»

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités