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Le renard fait son retour à Paris

Une soixantaine de ces petits canidés vivraient dans la capitale. [© PATRICK PLEUL / DPA / AFP]

C'est une réalité qu'on aurait tendance à oublier : il existe à Paris de nombreux animaux sauvages. Des renards viennent d'ailleurs d'être aperçus pour la première fois au cimetière du Père Lachaise (20e).

Plutôt habitués aux espaces boisés, les renards parisiens vivent principalement dans le bois de Vincennes (12e), où ils trouvent tout ce qu'il leur faut pour constituer leur habitat naturel. Mais depuis peu, ils gagnent du terrain sur la ville.

«La bonne nouvelle du jour. C'est que des renards viennent d'arriver au cimetière du Père Lachaise», s'est ainsi réjoui ce mardi Pénélope Komitès, l'adjointe à la mairie de Paris chargée de la nature en ville.

Ces petits canidés sont arrivés dans le cimetière par la petite ceinture, sans doute depuis le bois de Vincennes, indique Pénéloppe Komitès. «C'est un bon signe pour la biodiversité, car cela signifie qu'ils ont trouvé sur leur chemin de quoi se nourrir ainsi que de la végétation pour se cacher», souligne-t-elle.

Mais la capitale n'accueille qu'une communauté réduite de renards. «En 2018, leur population en intra-muros était estimée entre 12 et 15 renards», selon l'adjointe.  Une réalité que relate Xavier Japiot, chargé d'études faunistiques à la mairie de Paris et auteur du livre «Sauvages et urbains. A la découverte des animaux en ville». Ce naturaliste passionné estime désormais à environ une «soixantaine» le nombre de renards installés dans Paris.

Mais pour le spécialiste, la capitale est «enclavée», à cause du périphérique notamment mais aussi à cause de la Seine, à l'ouest, qui constitue un «véritable mur» qui «limite le passage du renard avec toutes les forêts environnantes», explique-t-il dans un podcast.

Rien à voir par exemple avec une ville comme Londres, qui – même si elle fait près de quinze fois la taille de la capitale – compte également plus de 150 fois plus de renards que Paris, avec une population estimée à 10.000 bêtes.

Pour en avoir le cœur net, Pénélope Komitès souhaite lancer une étude sur les renards à Paris dans les prochains mois, en partenariat avec l'Agence régionale de la biodiversité. Dans tous les cas, elle souligne que ces animaux, nocturnes et craintifs, ne représentent aucun danger pour l'homme : «Aucun cas de morsure n'a été signalé en Ile-de-France depuis de très nombreuses années».

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