C'est un mot qui a fait une entrée fracassante dans l'actualité, au risque de faire grincer les dents des puristes de la langue française. Avec l'épidémie de coronavirus en cours, le «cluster» est désormais sur toutes les lèvres, que ce soit celles des experts virologues ou des politiques. Mais que signifie-t-il ?
Cet anglicisme (il s'agit d'un mot emprunté à la langue anglaise) signifie tout simplement grappe (de fruits) ou groupe au sens de communauté de personnes dans la langue de Molière.
Terme particulièrement imagé, puisqu'il évoque tout de suite un groupe d'individus et les liens qui les unissent, il ne possède toutefois pas d'équivalent parfait en français, raison pour laquelle il s'est imposé, notamment en médecine.
Des cas humains groupés
Les médecins parlent en effet de cluster lorsque, pour une même maladie, ils constatent une survenue de cas humains groupés, limités ou localisés avec transmission interhumaine.
Cela est valable pour les virus, comme le nouveau coronavirus, donc, mais également pour toutes sortes de germes ou de bactéries.
A noter toutefois qu'en médecine, les mots «foyers de contamination» ou «chaînes de transmission» sont tout à fait valables et peuvent être, eux aussi, utilisés.
En France, dans le cas du Covid-19, les premiers clusters, ou foyers, ont été détectés dans l’Oise, notamment sur les communes de Creil, Crépy-en-Valois, Vaumoise, Lamorlaye, Lagny-le-Sec et Lacroix-Saint-Ouen, mais aussi en Haute Savoie, dans la commune de La Balme-de-Sillingy.
Le lundi 2 mars, on comptait également un cluster de 13 cas de coronavirus détectés dans le Morbihan, où tout rassemblement collectif est désormais interdit.