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Entre bugs et système D, la première semaine d'école version confinement vue des réseaux sociaux

Les différents cafouillages des ressources informatiques de l'Education nationale ont dérouté certains parents. [GUILLAUME SOUVANT / AFP].

Un bilan à J + 7. Depuis lundi 16 mars, près de 13 millions d'élèves français sont censés avoir cours à la maison. Mais entre les nombreux bugs informatiques et le télétravail de certains parents, le tout dans un environnement confiné, enseignement rime souvent avec agacement. La preuve en tweets.

Le sujet qui a tout de suite (pré)occupé parents, enseignants et élèves, dès le premier jour de la fermeture des classes, a été le nombre de connexions simultanées au CNED, l’opérateur officiel de l’école à distance, et aux espaces numériques de travail, les fameux «ENT».

Croulant sous des millions de demandes, la machine s'est en effet vite grippée, alors même que le gouvernement avait pourtant assuré que «tout était prêt», pour que les serveurs mis en place puissent supporter la connexion de 12,7 millions d'élèves, et celle de 700.000 enseignants.

A l'image du tweet ci-dessous, ces blocages ont ainsi parfois laissé des parents d'élèves complètement désemparés.

De leur côté, les enseignants se sont résignés à trouver des parades, notamment en envoyant à leurs élèves directement les documents.

Pour pallier ces difficultés techniques (qui se sont tout de même améliorées depuis) certains enseignants ont même choisi de migrer sur le logiciel informel Discord

Discord est un site où l’on peut discuter oralement (ou à l’écrit) avec d’autres personnes après inscription. Facile à prendre en main, il est utilisé notamment par les fans de jeux vidéos en ligne qui souhaitent échanger pendant leurs parties.

Ce qui, là aussi, a donné lieu à quelques scènes cocasses sur les réseaux sociaux.

Mais même s'ils ont souvent usé de l'humour, beaucoup d'élèves ont été quelque peu angoissés devant ces cafouillages techniques.

Au-delà de ces problèmes techniques, déjà difficiles à gérer, l'épreuve du confinement s'est avérée encore plus compliquée pour les parents qui doivent en même temps télétravailler.

Mais les témoignages émanant des réseaux sociaux ont surtout montré que cela est d'autant plus vrai pour les mères, qui souvent n'ont pas d'autre choix que de tout cumuler face à des pères parfois démissionnaires.

Pour s'en sortir, d'autres mamans se sont employées à élaborer des programmes bien précis, dans l'espoir de tout concilier.

Mais cela nécessite une inventivité que beaucoup de parents n'ont pas. Et face à autant de difficultés rendant compliquée l'équation de tout vouloir mener de font, certains lèvent le pied.

Et, bien sûr, pour décompresser, beaucoup de tweets désopilants n'ont pas non plus cessé de fleurir.

Une semaine marquée un système D tous azimuts, en somme, mais qui a tout de même pu être surmontée pour beaucoup grâce à Internet.

Un accès au Net qui ne concerne toutefois que 5 % des élèves, selon l’éducation nationale, laissant donc des milliers d'enfants et d'adolescents sans moyen de travailler à distance.

Et si, pour cette frange non négligeable de jeunes, le gouvernement s’est engagé à fournir l’équipement nécessaire, celui-ci a parfois tardé.

Certains élèves, heureusement, ont toutefois pu compter sur l'aide de leur établissement.

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