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Coronavirus : une créatrice souhaite lancer un masque adapté aux sourds et malentendants

Elle a élaboré un prototype, composé de deux bandes de coton entourant un morceau d'acétate, et est à la recherche de 5.000 euros pour l'améliorer et le développer.[THOMAS COEX / AFP]

«Vos lèvres sont mes oreilles» : sous ce slogan, la Toulousaine Anissa Mekrabech vient de lancer un financement participatif pour développer un masque «inclusif» transparent permettant la lecture labiale aux sourds et malentendants.

Elle-même atteinte d'une surdité «moyenne bilatérale» et appareillée, cette créatrice de maroquinerie de 30 ans indique à l'AFP s'être inspirée d'un modèle existant aux États-Unis, mais à sa connaissance pas en France. 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(English scroll down) Bien qu'un masque soit un moyen pour nous protéger, il peut être source d'exclusion pour certains. En effet, il est peut être une barrière à la communication pour les personnes S/sourdes qui s'appuient sur la lecture labiale ou qui ont la Langue des Signes comme mode de communication (il empêche de voir correctement l'expression du visage qui donne un sens au discours). Ayant une surdité moyenne bilatérale, j'ai été confrontée à cette situation et malheureusement je n'ai pu communiquer avec la pharmacienne correctement (l'histoire est détaillée dans le lien). Merci de bien vouloir partager ce post (et/ou participer à la collecte , le lien est dans la bio). A mask can protect us but it can also cause exclusion. For D/deaf people (who rely on lipread to better understand the speech or who sign but can't see the full face expression), this mask can be a communication barrier. I have a moderate deafness and last week I couldn't communicate well with my pharmacist (full story in link - in profile). Please share this post (and/or join the fundraiser  link in profile). #deaf #sourd #sourds #lsf #languedessignes #diymask #diyseethroughmask #inclusion #accessibility #malentendants #hardofhearing #hoh #sourdes #signlanguage

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«Le masque c'est ma hantise, pour moi c'est instinctif de lire sur les lèvres, en être privée désoriente complètement», explique-t-elle. «Vos lèvres sont mes oreilles, si vous les cachez je ne peux vous comprendre-entendre», affiche son site.

Elle y indique s'être lancée dans son projet après un passage dans une pharmacie où ses échanges, en respectant la distance de sécurité, avec des employés masqués s'étaient avérés compliqués. 

élaboration d'un prototype 

Alors qu'à «l'issue du confinement nous serons peut-être tous contraints» de porter un masque, «ce genre de situation entraîne un stress, le repli sur soi et petit à petit l’exclusion sociale», ajoute-t-elle, souhaitant une généralisation du port d'un tel équipement.

Elle a élaboré un prototype, composé de deux bandes de coton entourant un morceau d'acétate, et est à la recherche de 5.000 euros pour l'améliorer et le développer.

Elle veut notamment régler, «peut-être par thermo-soudure» le problème des coutures transversales, susceptibles de diminuer la capacité filtrante du masque, dit-elle en invoquant les conseils de l'Association française de normalisation (Afnor). 

Son initiative lancée, ce jeudi 9 avril, sur une plate-forme de financement participatif a jusque-là recueilli plus de 2.500 euros, s'engageant à rembourser les contributeurs si son projet ne démarre pas.

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