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Sur Twitter, la réouverture des écoles le 11 mai ne fait pas l’unanimité des profs et des parents d’élèves

Plusieurs syndicats ont aussi fait part de leur inquiétude.[Martin BUREAU / AFP]

«Les crèches, les écoles, les collèges et les lyçées pourront rouvrir progressivement à partir du 11 mai». Cette annonce d'Emmanuel Macron, lundi 13 avril, a fait vivement réagir les professeurs et les parents d'élèves sur les réseaux sociaux.

Ces derniers s'inquiétent d'une réouverture précipitée et s'interrogent sur les mesures sanitaires. 

Les syndicats inquiets

Plusieurs syndicats ont aussi fait part de leur inquiétude. «C'est tout sauf sérieux de rouvrir les écoles le 11 mai car on nous dit que tous les lieux publics sont fermés, les cinémas, les salles de spectacle, mais pas les écoles, alors que l'on sait que c'est un lieu de haute transmission, de haute contamination, il y a un manque de précaution, ça paraît être en contradiction totale avec le reste», a réagi Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, auprès de l'AFP.

«cela ne paraît pas du tout raisonnable»

«Il va y avoir une forte incompréhension de la part des enseignants, on a l'impression d'être sacrifié sur l'autel de l'économie», a-t-elle poursuivi.

«Reprendre dans un mois, comme si de rien n'était, ce n'est pas possible, car il n'y aura pas plus de gens immunisés, les enfants vont être ensemble à l'école, sans gestes barrière possibles, et ensuite aller dans les familles, chez les grands-parents, cela ne paraît pas du tout raisonnable», a ajouté Francette Popineau.

le flou sur les conditions sanitaires

Du côté du syndicat SE-Unsa, «ce qui ressort de cette annonce c'est» aussi «de l'inquiétude», selon son secrétaire général, Stéphane Crochet, interrogé par l'AFP.

«On nous parle de retour progressif, qu'est ce que ça signifie clairement ? Et c'est le plus grand flou sur les conditions sanitaires dans lesquelles les enseignants reviennent», a-t-il dit, ajoutant qu'ils «ne pourront pas reprendre comme si de rien n'était le 11 mai».

«Tout le monde a entendu les inquiétudes de rebond du virus dans les semaines à venir, les enseignants ne veulent pas être les victimes de ce rebond en étant en première ligne avec des enfants toute la journée qui peuvent être porteurs», a insisté M. Crochet.  

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