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Masques, enfants prioritaires... Les conditions de réouverture progressive des crèches

Masques obligatoires pour les professionnels et groupes de 10 enfants maximum : le gouvernement a détaillé jeudi les conditions de réouverture des crèches à partir de lundi, reconnaissant que tous les bambins n'auront pas droit à une place.

Cette limitation à 10 enfants par groupe «peut rendre impossible le retour immédiat de tous les enfants», souligne ce «guide ministériel» à l'intention des gestionnaires de crèches et des assistantes maternelles. 

Y sont détaillées les précautions sanitaires nécessaires au fonctionnement des structures d'accueil - avec notamment des conseils pratiques en matière de nettoyage, d'aération quotidienne des locaux, ou de distance à maintenir entre les enfants pendant leur repas ou leur sieste.

«En attendant le retour à une pleine capacité d'accueil, une échelle de priorité est établie» en fonction de la profession des parents, précise ce document. 

Seront prioritaires les enfants des soignants, des personnels des maisons de retraite et de la protection de l'enfance. Puis les enfants des enseignants, des couples bi-actifs où au moins l'un des deux parents ne peut pas télétravailler, et des familles monoparentales.

Ce plan, travaillé avec tous les professionnels du secteur, vise un «juste équilibre entre le respect de consignes sanitaires strictes et la souplesse nécessaire pour que les gestionnaires de crèches puissent accueillir les enfants dans de bonnes conditions, et permettre aux Français de reprendre leur travail», a-t-on souligné dans l'entourage de la secrétaire d'Etat chargée du dossier, Christelle Dubos.

Masques obligatoires pour les professionnels

Dans les crèches, les bébés et jeunes enfants ne porteront évidemment pas de masques, mais celui-ci sera obligatoire pour les professionnels - qui devront respecter entre eux une distance d'un mètre -, précise le guide.

Les arrivées et départs devront être échelonnés, avec des horaires précis fixés aux familles, pour éviter qu'elles ne se croisent.

Il conviendra «d'encourager autant que possible le confinement des doudous et tétines», qui devront «rester à la crèche», préconise encore le document.

La Fédération des entreprises de crèches (FFEC), qui représente quelque 10% des 450.000 places en France, s'est félicitée dans un communiqué de la publication de ces directives.

Les enfants des professionnels de crèches non-prioritaires

Mais elle a déploré que, pour l'heure, les professionnels des crèches ne soient pas prioritaires pour l'accueil de leurs propres enfants dans les écoles - dont le déconfinement sera lui aussi très progressif.

«Vu la configuration de la plupart de nos locaux, la règle des 10 enfants maximum nous fait déjà perdre la moitié de nos places», a expliqué à l'AFP Elsa Hervy, la déléguée générale de la FFEC. 

«Mais si nos professionnels ne peuvent pas envoyer leurs enfants à l'école, alors ce ne sera pas 50% de nos capacités que nous pourrons maintenir, mais moins de 20% seulement», a-t-elle prévenu.

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