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«Nous devons respect et confiance» aux forces de l'ordre, estime Edouard Philippe

En déplacement à Evry-Courcouronnes (Essonne), mardi 9 juin, le Premier ministre Edouard Philippe a fait une déclaration très attendue, dans le contexte d'indignation internationale suscitée par la mort de George Floyd qui, avec l'affaire Traoré en France, ont remis l'épineux dossier des violences policières sur le devant de la scène.

C'est la première prise de parole d'un membre de l'exécutif sur la question. Parti à la rencontre de policiers, puis de membres d'une association d'insertion, le chef du gouvernement a ainsi appelé au «respect et à la confiance» envers la police, mais aussi à «l'exigence» vis-à-vis des forces de l'ordre.

Edouard Philippe a débuté son intervention en rappelant la première phrase de la Déclaration des droits de l'homme : «Les hommes naissent libres et égaux en droit». «C'est l'exact inverse d'une société qui serait fondée sur l'appartenance à une religion sur la couleur de peau ou sur des distinctions qui n'aurait rien à voir avec cette idée fondamentale», a-t-il ajouté.

Le Premier ministre a rendu hommage aux policiers et gendarmes, qui «sont en première ligne» pour «nous protéger tous». «Leur mission est redoutablement difficile», a-t-il dit, car ils sont «confrontés à des tensions, à des menaces, à des risques».

Venu échanger avec des agents du commissariat d'Evry, il a indiqué que les policiers avaient fait part de «leur émotion et parfois de leur incompréhension devant un certain nombre de critiques dont ils sont l'objet».

«Nous avons voulu dire ce message de confiance et de respect (...) dans un moment où l'émotion est très grande, très légitime, très partagée», a analysé Edouard Philippe, qui était accompagné du ministre du Logement, Julien Denormandie, et, surtout, du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, en première ligne.

Plus tôt dans la matinée, le locataire de la place Beauvau avait d'ailleurs lui aussi à nouveau pris la parole, au lendemain d'annonces gouvernementales, pour dire qu'il souhaitait désormais une «suspension systématique» des policiers mis en cause dans des procédures judiciaires.

Série d'annonces

La veille, il avait annoncé l'abandon de la méthode d'interpellation controversée dite de «l'étranglement».

Ce procédé, jugé dangereux, consiste en une «prise par le cou» et ne devrait donc plus être enseigné lors des formations en école de police, a assuré Christophe Castaner.

Plusieurs syndicats de policers attendent maintenant de savoir par quelles autres méthodes d'interpellation cette technique pourrait être remplacée.

«Supprimer la technique d'étranglement ? Pourquoi pas, mais on la remplace par quoi ? Il faut quand même savoir qu'on utilise la technique d'étranglement uniquement lorsqu'on a en face de nous un individu qui refuse d'être interpellé. Donc maintenant, comment allons-nous faire ?», a réagi Yves Lefebvre du syndicat Unité SGP-FO sur franceinfo.

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