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Un policier blesse une collègue en testant sur elle une clé d'étranglement

La policière est en état de choc. (Image d'illustration) La policière est en état de choc. (Image d'illustration) [FREDERICK FLORIN / AFP]

Voulant s'assurer qu'il maîtrisait la technique de la clé d'étranglement, un policier a blessé une de ses collègues, rapporte le journal Le Parisien.

Lors d'une patrouille dans un TER au départ de la Gare de Lyon, vendredi 19 juin, le policier a voulu réessayer la technique qu'il n'avait exercée qu'« une seule fois à l'école de police».

Objet de controverses, la technique de la clé d'étranglement a été interdite le 8 juin dernier, par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, avant d'être temporairement maintenue suite à la colère des syndicats de police. Elle consiste à saisir une personne par le cou, et faire pression sur sa trachée pour bloquer sa respiration et être en mesure de l'interpeller.

LE COUP DE SANG D'UN POLICIER

Au cours d'un échange entre plusieurs policiers, Mathieu, un agent de la police aux frontières (PAF) a confié son souhait d'intégrer l'Unesi (l'unité nationale d'escorte, de soutien et d'intervention). Face à ses positionnements, Thérèse, une policière du service, a jugé qu'il était «un peu trop zen», pour intégrer le service. Un peu plus tard, Mathieu lui a proposé de tester sur elle la technique de la clé d'étranglement. Celle-ci, confiante, s'est prêtée au jeu. «Il m'a serré très fort le cou, m'a mis son genou sur la colonne vertébrale et m'a entraînée au sol», a-t-elle raconté.

La policière a suffoqué et tenté de l'alerter en tapant avec ses bras et ses pieds. «Je ne pouvais plus ni respirer ni parler», a confié la policière, qui s'est alors sentie «partir». Les collègues présents sont intervenus pour contraindre le policier à lâcher la prise. «La pression qu'il exerçait était complètement démesurée et sans aucune mesure avec une simple démonstration», a témoigné l'un d'eux. En même temps qu'il réalisait la technique, le policier aurait demandé à Thérèse si elle le trouvait «toujours zen».

Sous le choc, la policière souffre d'un «traumatisme du rachis cervical», d'une «discopathie» et d'une «position asymétrique de l'odontoïde». Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête, qui sera menée par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

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