Avec un score autour de 50 % selon les estimations, la candidate socialiste est réélue maire de Paris ce dimanche 28 juin au soir. Elle devance Rachida Dati (LR) créditée de 31 à 32 % des voix et Agnès Buzyn (LREM) située entre 13 et 16 %.
La socialiste, donnée favorite dans les dernières enquêtes d'opinion, s'est imposée au terme d'une campagne aux nombreux rebondissements, et malgré une abstention qui s'annonce record. Elle a ainsi confirmé son bon score obtenu au premier tour (29,33 %), contre 22,72 % pour Rachida Dati et 17,26 % pour Agnès Buzyn.
Pour Jean-Louis Missika, le lieutenant de la maire sortante, cette victoire veut dire que «la confiance exprimée par les Parisiens au premier tour s'est confirmée et s'est amplifiée au deuxième».
Si les résultats exacts ne sont pas encore connus, Anne Hidalgo conserve les arrondissements déjà à gauche. Mais elle échoue à en faire basculer d'autres.
Agnès Buzyn n'obtient pas de siège
Le 9e arrondissement, qui était susceptible de basculer, est gardé par la maire sortante LREM Delphine Bürkli. Idem pour le 5e, où la maire sortante Florence Berthout (soutenue par LREM et LR) a été réélue. La formation d'Emmanuel Macron conserve donc ses deux arrondissements.
La grosse surprise vient toutefois d'Agnès Buzyn. La candidate macroniste échoue en effet à obtenir une place de conseiller de Paris dans le 17e arrondissement où elle s'est présentée.
La droite, elle, conserve ses bastions traditionnels : 6e, 8e, 15e, 16e et 17e arrondissement. A noter que la candidate LR, Rachida Dati, avait elle-même été déjà élue au premier tour dans le 7e arrondissement, qu'elle dirige depuis 2008.
Anne hidalgo revient de loin
Autre curiosité de cette élection : le nouveau «Paris Centre», issu de la fusion des quatre arrondissements centraux. C'est le maire sortant du 4e, Ariel Weil («Paris en Commun») qui a gagné face à Pacôme Rupin (LREM) et Aurélien Véron (LR).
Les résultats sont également scrutés dans le 14e. Il s'agit du seul arrondissement où une liste du mathématicien Cédric Villani, qu'il mène lui-même, a réussi à passer le cap du premier tour. Le dissident LREM est sur le fil pour obtenir un siège de conseiller de Paris, aux dépends du candidat macroniste, Eric Azière.
Dans tous les cas, Anne Hidalgo a remporté une élection qui était loin de lui être promise il y a quelques mois encore. Mais elle a profité du «chemin de croix» de LREM (dissidence de Cédric Villani, abandon de Benjamin Griveaux, propos polémiques d'Agnès Buzyn) et a su résister à la campagne dynamique de Rachida Dati.
Outre sa gestion de la crise du coronavirus qui fait plutôt l'unanimité, la maire sortante a notamment réussi là où ses rivales ont échoué : rassembler. Anne Hidalgo a en effet noué une alliance avec les écologistes de David Belliard lors de l'entre-deux-tours, «verdissant» au passage encore un peu plus son programme.
Elle devra toutefois encore un peu patienter pour être désignée officiellement maire. Les élus du conseil de Paris se rassemblent en effet vendredi 3 juillet, pour un vote dont l'issue laisse peu de place au suspens.
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