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Meurtre d’Adrien Perez : l’un des principaux suspects libérés ?

Adrien Perez aurait eu 28 ans le 24 juillet dernier. [Capture Facebook]

Un juge des libertés a ordonné de relâcher sous contrôle judiciaire Yanis El Habib, l’un des trois suspects du meurtre d’Adrien Perez, poignardé en 2018 devant une discothèque de la banlieue grenobloise (Isère).

Le parquet a aussitôt fait appel de la décision. En effet, le juge d’instruction avait justement demandé la prolongation de sa détention provisoire après le 31 juillet (ce vendredi), date à laquelle elle doit s’arrêter.

L’appel sera examiné mercredi, soit avant la libération prévue du suspect. S’il n’aboutit pas et que le mis en examen est relâché, il devra respecter plusieurs conditions, comme pointer une fois par semaine au commissariat, habiter hors du département de l’Isère et ne pas y retourner.

poignardé après avoir fêté son anniversaire

Le 29 juillet, au petit matin, alors qu’il venait de fêter son anniversaire dans la boite de nuit à Meylan, Adrien Perez avait été tué d’un coup de couteau après être intervenu dans une bagarre entre trois hommes, qui avaient apostrophé une jeune fille du groupe, et l’un de ses amis.

Des trois suspects, seuls Yanis El Habib, 21 ans, et son frère Younès, 23 ans, avaient été placés en détention provisoire. Ce dernier semblerait vouloir endosser la responsabilité du coup fatal, indique France Bleu. Le troisième, Liam Djadouri, 22 ans, est libre depuis le début de l’affaire, sous contrôle judiciaire.

la famille dévastée

Cette décision de remise en liberté a réveillé l’émotion dans l’agglomération grenobloise. A l’époque, une marche blanche en mémoire d’Adrien avait rassemblé un millier de personnes. «Mercredi 29 juillet quand ils vont rendre leur décision, ce sera le jour du deuxième anniversaire de la mort de mon fils», raconte Bruno Perez à la radio locale. «Alors, imaginez s'il sort ? Depuis quatre jours, je ne mange plus, je ne dors plus, je ne pense qu'à ça. Comment je peux imaginer que celui qui a levé les bras en l'air, en criant victoire, quand mon fils est tombé par terre, puisse voir le ciel bleu et arriver les mains dans les poches à son procès ? Une prison, c'est fait pour réfléchir à ses actes, il doit y rester».

L’avocat de la famille de la victime rappelle pour sa part que «Yanis El Habib est bien présent sur les images (filmées par les caméras de vidéosurveillance). Il lève les bras, en disant vous vous souviendrez de moi. C’est insupportable pour mes clients. S’il sort, il y aura trouble à l’ordre public». De son côté, l’avocat du suspect a expliqué que son client avait un projet d’insertion professionnelle et une adresse hors de l’Isère.

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