La prolifération des moustiques tigres sur le territoire représente un risque sanitaire à prendre au sérieux. Une commission d'enquête a fait part de son inquiétude devant l'Assemblée nationale, ce mardi 28 juillet.
La commission, dont la députée LREM de Mayotte Ramlati Ali a été nommée rapporteure, a pointé le risque sanitaire que présente la circulation des moustiques Aedes, dans un rapport présenté à l'Assemblée cette semaine. Cette catégorie d'insectes, dont les moustiques tigres font partie, est notamment vecteur de la dengue et du chikungunya.
«On parle de maladies tropicales, mais les risques existent également dans l’hexagone. Le moustique Culex par exemple, vecteur du virus West Nile, est présent dans la métropole», a expliqué Ramlati Ali citée par La dépêche. Mais la mise en place de mesures visant à endiguer leur prolifération n'est pas aisée.
«Les larves sont résistantes, elles ne craignent ni le chaud ni le froid et se développent très facilement autour des habitations dans l’eau stagnante des pots de fleurs ou des toitures», a détaillé la députée.
Le risque d'une nouvelle épidémie virale
Le risque principal est qu'une autre épidémie se déclare à la suite de piqûres massives de moustiques Aedes sur la population. «Si l’on ne fait rien, on pourrait voir apparaître une pandémie virale dans l’hexagone du fait de la mobilité», a alerté Ramlati Ali.
Le phénomène ne pourra pas a priori être endigué. «Il faut apprendre à vivre avec», a-t-elle déclaré. Le rapport qui n'a pas encore été publié sur le site de l'Assemblée nationale a formulé 43 propositions visant à prévenir le risque sanitaire en sensibilisant la population notamment.