Mardi 8 septembre, la vidéo montrant l’agression particulièrement violente d’une adolescente a circulé sur les réseaux sociaux.
Les faits se sont produits en pleine rue, sur le trottoir devant un collège de Reims. Les images, publiées sur les réseaux sociaux, montrent un jeune homme vêtu entièrement de noir frapper une jeune fille à coups de pieds et poings. Ce, sous les yeux de plusieurs autres jeunes. «Nabil arrête», peut-on entendre de l’un d’eux.
Après une première salve de coups et alors que la victime s’est relevée, le jeune homme revient à la charge et la frappe de nouveau. Après l’avoir mise à terre, il lui assène plusieurs coups de pieds au visage. Alors qu’on peut entendre quelques rires, une jeune fille finit par intervenir pour aider l’adolescente au sol.
Les images de ce lynchage circulaient librement sur les réseaux sociaux mardi en fin de journée, occasionnant de nombreux signalements à la police et parvenant jusqu’au gouvernement. Marlène Schiappa, ministre déléguée à la citoyenneté est notamment montée au créneau : «La vidéo violente de l’agression d’une jeune fille qui circule sur les réseaux est inqualifiable ! Aucune excuse !»
Du nouveau : les enquêteurs ont pu identifier, interpeller et placer en garde à vue à la fois l’auteur présumé de la diffusion de cette vidéo et l’auteur présumé des violences.
Merci aux policiers de #NeRienLaisserPasser
Soutien total à cette jeune fille courageuse https://t.co/2KJ1Vi374I— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) September 9, 2020
La police de la Marne, chargée de l’enquête après un dépôt de plainte, a demandé aux internautes de ne plus relayer les images de l’agression.
Deux mineurs interpellés
Dans la soirée, elle a indiqué sur Twitter que deux mineurs avaient été interpellés après avoir été identifiés. Selon les informations de France 3, l’auteur de l’agression est âgé de 13 ans et celui qui a filmé la vidéo de 14 ans. L’auteur des coups devrait être poursuivi pour violences aggravées et l’auteur de la vidéo pour «enregistrement et diffusion de fais de violences volontaires », également appelé «happy slapping».
Le maire de Reims, Arnaud Robinet, a félicité les forces de l’ordre pour avoir «rapidement identifié et interpellé le mineur auteur d’actes scandaleux». «Je souhaite que sa sanction soit exemplaire», a-t-il ajouté.
Je remercie et félicite les forces de police qui ont rapidement identifié et interpellé le mineur auteur d’actes scandaleux envers une jeune fille et diffusés sur une vidéo aujourd’hui. Je souhaite que sa sanction soit exemplaire.
— Arnaud Robinet (@ArnaudRobinet) September 8, 2020