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Coronavirus : pourquoi «l’amorce d’un fléchissement» doit-elle être prise avec prudence ?

Si des signes sont positifs, la situation est toujours tendue à l'hôpital.[Loic VENANCE / AFP]

Les premiers signes encourageants du couvre-feu puis du reconfinement commenceraient à se faire ressentir, annoncent certains dirigeants. Une bonne chose, même s'il faut rester très prudent.

Le nombre d’entrées en réanimation est ainsi passé de 110 à 80 en huit jours et celui des hospitalisations de 500 à 400 en une semaine, en région Ile-de-France, a détaillé ce lundi matin Martin Hirsch, directeur général de l’Assitance publique-Hôpitaux de Paris. De quoi affirmer que l’«on peut parler (…) d’une amorce d’infléchissement», quand Olivier Véran, ministre de la Santé, a pour sa part évoqué un «frémissement», allant dans ce sens.

A chaque fois, les mots sont bien choisis et se veulent extrêmement prudents. Et pour cause. Car si ces signaux sont encourageants, la situation est toujours tendue dans de nombreux hôpitaux en France. Dimanche, 4.527 patients atteints du Covid-19 étaient en réanimation, sur un total actuel de 6.400 lits pour l’ensemble des pathologies (bientôt porté à 7.500). La veille, la barre des 40.000 morts avait été franchie.

Le pic d’hospitalisation «est encore devant nous»

Martin Hirsch a d’ailleurs rapidement expliqué que le pic d’hospitalisation «est encore devant nous». Olivier Véran a lui indiqué qu’il se manifesterait par 6.000 personnes en réanimation, avant de baisser (dans le cas d’un confinement «bien respecté»). Un autre argument appelant à la prudence est que les petits signes de fléchissement de l’épidémie ne sont pas visibles partout sur le territoire. Chose confirmée par le directeur de l’ARS de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, pour qui il n’y a «pas encore de ralentissement de la croissance (des indicateurs) ici».

Par ailleurs, si cette diminution progressive des hospitalisations et des placements en réanimation se propageait sur l’ensemble du territoire, cela ne voudrait pas dire pour autant que la deuxième vague serait en passe d’être battue.

Martin Hirsch pointe ainsi que celle-ci avait déjà connu un moment de répit fin septembre, avant de redémarrer en octobre. Le risque serait donc qu’il ne s’agisse que d’un plateau, sans qu’il ne débouche sur une décrue.

Il ne faut donc en aucun cas que ce «frémissement» ne laisse aller à un relâchement du respect des consignes sanitaires.

D’autant que la période des fêtes approche et que les passer en confinement ou sous le coup de mesures très contraignantes semble de plus en plus envisageable.

Interrogés ce week-end sur le sujet, les ministres de la Santé et des Transports ont esquivé le sujet, en refusant de faire des «pronostics» pour cette période.

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