La deuxième vague de l'épidémie de coronavirus frappe la France. Pour faire face, un reconfinement national est en place depuis le 30 octobre et jusqu'au 1er décembre minimum. 22h12 Un nouveau cas de coronavirus a été détecté parmi le personnel de la Maison Blanche, où plusieurs proches de Donald Trump ayant assisté à la soirée électorale du 3 novembre ont déjà été testés positifs, ont annoncé mercredi les médias américains. Le directeur politique de la Maison Blanche, Brian Jack, a été testé positif au Covid-19 au cours du week-end, selon le New York Times et CNN. Il avait passé la soirée de mardi à suivre les résultats de l'élection présidentielle à la Maison Blanche. Un autre conseiller du président a été testé positif, selon le quotidien, mais il ne le nomme pas et ne précise pas s'il était présent lors de la soirée électorale. Ils rejoignent le chef de cabinet du président, Mark Meadows, le ministre du logement et du développement urbain, Ben Carson, et David Bossie, le chef de l'équipe juridique chargée des recours en justice dans plusieurs Etats où les républicains dénoncent des fraudes électorales. Plusieurs hauts responsables de l'administration Trump ont contracté le Covid-19 ces dernières semaines, dont le chef de l'Etat lui-même et son épouse Melania. 20h24 329 malades du Covid-19 sont décédés à l'hôpital ces dernières 24 heures et 351 nouveaux malades ont été hospitalisés en réanimation, selon les données publiées mercredi par Santé publique France. Les nouveaux décès portent le bilan total des morts du Covid-19 en France à 42.536 (hôpitaux et Ehpad et autres établissements médico-sociaux), selon l'agence sanitaire. Lundi, la France avait enregistré le bilan quotidien le plus élevé depuis le début de la 2e vague épidémique avec 551 morts en 24 heures en milieu hospitalier. Un plus haut avait été atteint le 6 avril, avec 613 décès en 24 heures à l'hôpital. Au total, 1.865.538 cas positifs sont confirmés, soit 35.879 de plus que mardi. Dans les services de réanimation, les admissions sont également à la hausse avec 351 en 24 heures, pour un total de 4.789 patients touchés par le Covid-19 dans ces services, sur une capacité totale et toutes pathologies confondues déjà portée de 5.000 à 6.400 lits et qui devrait bientôt passer à 7.500. Et 31.918 malades du Covid sont actuellement hospitalisés, avec 2.588 nouvelles hospitalisations en 24H, se rapprochant du pic enregistré le 14 avril, avec 32.292 hospitalisations. 19H30 L'Italie, premier pays d'Europe frappé par la pandémie de nouveau coronavirus au printemps dernier, a dépassé le million de cas depuis le début de l'épidémie, selon les chiffres publiés mercredi par le ministère de la Santé. fLe pays a enregistré 32.961 nouveaux cas et 623 décès au cours des dernières 24 heures, portant le total depuis février à 1.028.424 cas et 42.953 morts. 19H13 L'Espagne a passé mercredi la barre des des 40.000 décès liés au Covid-19 officiellement recensés depuis le début de l'épidémie, selon les chiffres officiels fournis par le ministère de la Santé. L'Espagne qui avait atteint la veille son chiffre record de morts en 24 heures lors de cette deuxième vague, figure parmi les pays européens les plus touchés: la France a franchi ce même seuil des 40.000 il y a moins d'une semaine tandis que le Royaume-Uni a enregistré mercredi plus de 50.000 morts. 17H31 Le Royaume-Uni, pays le plus durement touché en Europe par la pandémie de nouveau coronavirus, a dépassé mercredi le cap des 50.000 morts, selon le bilan des autorités sanitaires, qui ne prend en compte que les décès survenus dans les 28 jours après un test positif. Confiné pour la deuxième fois depuis le début de la pandémie, le pays a enregistré mercredi 595 morts supplémentaires, portant à 50.365 le nombre de personnes décédées. Le nombre de morts mentionnant le coronavirus sur le certificat de décès - sans forcément être confirmé par un test - a lui atteint 61.648, en hausse de 1.597 en une semaine. 16h05 L'agence régulatrice sanitaire brésilienne Anvisa a autorisé mercredi la reprise des essais cliniques du vaccin CoronaVac contre le Covid-19, développé par le laboratoire chinois Sinovac, qui avaient été suspendus lundi après la mort d'un volontaire. "Par souci de transparence, l'Anvisa annonce qu'elle vient d'autoriser la reprise des essais cliniques du CoronaVac", a annoncé l'organisme dans un communiqué. 14h08 Les premières vaccinations contre le Covid-19 dans l'Union européenne pourraient avoir lieu "au premier trimestre 2021", dans un scénario "optimiste", a affirmé mercredi la directrice de l'agence européenne en charge des épidémies lors d'un entretien à l'AFP. La situation sur le front de l'épidémie sur le Vieux continent est "très très inquiétante" et "tous nos indicateurs vont dans le mauvais sens", a par ailleurs affirmé Andrea Ammon, directrice du Centre européen de contrôle des maladies (ECDC), appelant les Européens à respecter scrupuleusement les restrictions en place, "aussi difficile que ce soit". Dans la situation actuelle, "cela pourrait prendre plus de temps pour faire baisser le nombre de cas" que lors de la première vague de mars-avril, a-t-elle également prévenu. Quant au chemin vers de premières vaccinations européennes, il est encore long et incertain et "pourrait prendre quelques mois", a estimé Mme Ammon. "En étant optimiste, premier trimestre de l'an prochain mais je ne peux pas être plus précise", a affirmé la responsable sanitaire, interrogée sur la date envisageable pour de premières vaccinations en Europe. Une source européenne avait indiqué mardi à l'AFP qu'une autorisation d'un vaccin dans l'UE pourrait avoir lieu "début 2021", après l'annonce d'un vaccin à 90% efficace par l'américain Pfizer et l'allemand BioNTtech qui a redonné l'espoir face à la pandémie. Les autorités américaines parlent elles de quelques "semaines". L'annonce de Pfizer est "bien sûr prometteuse", s'est réjouie Mme Ammon. Toutefois, "c'est un communiqué de presse et pas une +"peer review" (revue par les pairs, ndlr) donc il faut voir quelle sera l'évaluation finale", a-t-elle souligné. Après la fin des essais de phase 3, l'Agence européenne du médicament devra encore évaluer les résultats et donner - ou non - une autorisation de mise sur le marché, a-t-elle rappelé. "Ensuite il faudra commencer la production et seulement à ce moment là, on pourra commencer à vacciner", a souligné la responsable épidémiologique. La Commission européenne a annoncé mercredi avoir approuvé un contrat avec Pfizer et BioNTech, pour acheter jusqu'à 300 millions de doses de leur vaccin. En lien avec les autorités nationales, l'ECDC procède actuellement à l'élaboration des règles pour définir les groupes prioritaires. "De façon générale, il s'agit des populations vulnérables et des personnels sanitaires. Mais nous essayons de définir ça mieux car ces groupes là sont encore assez nombreux", a expliqué Mme Ammon. 13h10 L'UE a proposé mercredi de créer une nouvelle agence spécifique pour s'assurer que l'Europe dispose des moyens d'affronter de futures crises sanitaires, tout en renforçant les pouvoirs de coordination de Bruxelles, suite au constat de division des Vingt-Sept face au Covid-19. "Face aux urgences sanitaires, nous devons rapidement déployer les réponses les plus avancées, médicales ou autres, nous devons connaître les innovations bio-médicales pertinentes, nous devons avoir les capacités de développer et stocker les composants essentiels (...) c'est pourquoi nous proposons de créer une nouvelle autorité", a indiqué la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides lors d'une conférence de presse. 12h46 Le décret élargissant le nombre de personnes à risque face au Covid-19 et ouvrant le chômage partiel à ces "personnes les plus vulnérables face au risque de forme grave d'infection" est paru mercredi au Journal officiel (JO) et entrera en vigueur jeudi. 12h17 La première semaine du reconfinement en France a eu un faible impact sur la consommation d'électricité, a indiqué le gestionnaire du réseau transportant l'électricité, RTE. "La consommation actuelle est 3 à 4% inférieure à la consommation électrique constatée en moyenne durant cette période", souligne RTE alors que lors du premier confinement du 17 mars au 11 mai, entre 15 et 20% de baisse avaient été observés. 12h15 Le créateur d'un vaccin russe contre le Covid-19 a assuré que celui-ci était efficace à 92%, quelques jours après l'annonce du développement par l'américain Pfizer et l'allemand BioNTech d'un produit d'une efficacité à 90%. Comme ses concurrents, c'est dans un communiqué que le Fonds souverain russe (RDIF) et l'institut de recherche Gamaleïa ont vanté l'efficacité du vaccin Spoutnik-V, actuellement en phase 3 d'essais cliniques randomisés en double aveugle -- une démarche expérimentale utilisée dans plusieurs disciplines -- auprès de 40.000 volontaires. "L'analyse statistique de 20 cas confirmés de nouveau coronavirus, cas répartis entre personnes vaccinées et celles ayant reçu le placebo, indique un taux d'efficacité de 92% pour le vaccin Spoutnik-V après une second dose", selon ce document. Alors que la Russie s'est montrée jusqu'ici avare concernant la documentation scientifique de ce vaccin vanté par le président Vladimir Poutine, les créateurs du Spoutnik-V ont assuré mercredi que la recherche sera publiée sous peu "dans une des principales revues médicales au monde et évaluée par des pairs". Le RDIF a aussi assuré qu'il fournirait toutes les données nécessaires aux régulateurs nationaux des pays désireux d'acquérir le Spoutnik-V. 12h09 Le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, a écarté mercredi une réouverture des commerces "à ce stade", estimant que leur fermeture évite "la multiplication des possibilités de contamination" et permet de freiner la propagation du coronavirus. "Pas à ce stade", a répondu le ministre sur Franceinfo, interrogé sur l'éventualité d'une réouverture des petits commerces jugés "non essentiels", fermés depuis l'entrée en vigueur du reconfinement il y a près de deux semaines. "Je comprends tout à fait la détresse des commerçants qui sont fermés", a expliqué M. Fesneau, à la veille d'une conférence de presse du Premier ministre Jean Castex, qui doit évaluer les résultats obtenus par le reconfinement en vigueur depuis le 31 octobre afin de freiner la deuxième vague de Covid-19. 09h37 Le gouvernement britannique a annoncé qu'il donnerait l'occasion pendant quelques jours aux étudiants universitaires en Angleterre de rentrer chez eux à la fin du confinement début décembre afin qu'ils puissent fêter Noël en famille. Instauré le 5 novembre pour quatre semaines afin d'enrayer la deuxième vague de nouveau coronavirus, le confinement doit s'achever le 2 décembre en Angleterre. "Du 3 au 9 décembre, (...) les étudiants seront autorisés à rentrer chez eux à des dates de départ échelonnées fixées par les universités" afin de réduire "la pression sur les infrastructures de transports", a indiqué le gouvernement dans un communiqué. A partir du 9 décembre, les cours devront migrer totalement en ligne "de sorte que les étudiants puissent poursuivre leur éducation" de chez eux, a-t-il précisé. 8h30 Les médecins généralistes en flux tendu Malades en nombre, gestion chronophage des cas contacts et arrivée des pathologies hivernales: la deuxième vague de l'épidémie de Covid-19 pèse lourd sur le quotidien des médecins généralistes qui travaillent en flux tendu. Déjà début septembre, Michaël Rochoy, généraliste à Outreau (Pas-de-Calais) enregistrait une hausse de son activité de 30% par rapport à l'année précédente. Et "depuis 2 semaines", il fait face à "une nette accélération du nombre de cas positifs et de cas contacts". "Les chiffres qui défilent de journée en journée sont essentiellement centrés sur la médecine hospitalière, la pointe de la pyramide", regrette Jean-Paul Ortiz, numéro un de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF). "Mais les médecins libéraux ont vu dans leurs cabinets des dizaines et des dizaines de milliers de patients suspects Covid", soulignait-il mardi au cours d'une visioconférence de presse, se disant "inquiet de la tournure des événements". Aux malades du Covid-19 de plus en plus nombreux s'ajoute la gestion des cas contacts: "actuellement, c'est ce qui me prend le plus de temps", note Michaël Rochoy. "Je peux avoir jusqu'à 5 à 10 appels de personnes me demandant +j'ai été contact, qu'est ce que je dois faire ?+". Délivrance d'arrêt maladie en ligne, prescriptions, consignes ... les actes s'enchainent. Auxquels s'ajoutent les bases de données médicales spécial Covid à remplir, notamment pour les médecins qui se chargent des test antigéniques. "C'est un temps administratif qui est énorme. Honnêtement, ça double le temps de consultation", juge Margot Bayart, médecin généraliste au sein d'une maison de santé de la commune rurale de Réalmont, dans le Tarn. Or cette fois, la vague de contaminations s'ajoute aux pathologies hivernales, avec leur lot de gastro-entérites et bientôt de grippes. Sans oublier les patients chroniques. Avec un impératif: "ne pas passer à côté des pyélonéphrites, les infections urinaires qui tournent mal, des méningites, des tentatives de suicide ...", qui engorgeraient encore davantage les hôpitaux si elles n'étaient pas prises à temps, explique Margot Bayart. L'impact de la baisse de prise en charge des malades lors de la première vague s'est avéré important, incitant les organismes de santé à régulièrement rappeler que la situation épidémique ne devait pas empêcher les personnes de se soigner, d'aller voir leur médecin. 8h Hausse inexpliquée des cas de contaminations en Savoie La Savoie est devenue cette semaine le département le plus touché par le Covid-19 en France: cet afflux brutal de malades dans les hôpitaux reste inexpliqué mais engendre une mobilisation générale des structures de santé du territoire pour faire face. Avec 1.167 cas positifs pour 100.000 habitants, la Savoie présente une incidence du coronavirus 2,5 fois plus élevée que la moyenne nationale. Alors que la deuxième vague n'a pas atteint son pic, 448 malades y sont hospitalisés pour covid, contre 127 au plus fort de la première vague. Et 127 morts sont déjà à déplorer à l'hôpital contre 68 au printemps, ainsi que 32 en Ehpad contre 31. "On est en tête du hit-parade et on aimerait bien avoir une explication rationnelle et évidente", soupire le Dr Olivier Rogeaux, infectiologue au Centre hospitalier Métropole Savoie (CHMS, Chambéry et Aix-les-Bains). Car lors de la première vague, la Savoie avait été peu impactée. "On a une population semi-rurale; nos plus de 65 ans sont plutôt en bonne forme et par rapport à l'Alsace qui avait été touchée de plein fouet, on a moins d'obèses, de diabétiques, d'hyper-tendus", se souvient le Dr Emmanuel Forestier, chef du service infectiologie au CHMS. Depuis "notre population n'a pas changé", souligne à l'AFP le praticien, perplexe. Le tourisme et les vacanciers estivaux ont été mis hors de cause car la situation est restée calme jusqu'à la mi-septembre. Et les stations de ski n'ont pas encore ouvert. Alors les infectiologues avancent un faisceau d'indices: un "effet région" car le virus circule fort en Auvergne-Rhône-Alpes. Le département est aussi proche du canton de Genève où le taux d'incidence atteint plus de 2.000 cas pour 100.000 habitants. D'ailleurs, la Haute-Savoie, directement limitrophe de la Suisse, talonne la Savoie en haut du classement (1.146 cas pour 100.000 habitants).